Hautes-Alpes - En 2014, un milliard de personnes souffrent encore de la faim dans le monde. Une situation jugée « inacceptable » par le Secours Catholique–Caritas France. L’association s’est donc engagée aux côté des 165 autres Caritas dans le monde, pour lancer une grande campagne d’action internationale, sur le droit à l’alimentation. Et afin de sensibiliser les Haut-alpins à cette problématique, le coordinateur diocésain de Caritas Bamako au Mali, Martin Koné, était en visite dans le département la semaine dernière. Une structure, dont il est le responsable depuis 21 ans.
Martin Koné est venu parler de son pays et des problèmes actuellement rencontrés par la population. Selon lui, la situation alimentaire est encore « très préoccupante » au Mali. « Beaucoup de personnes ne parviennent pas à satisfaire les trois repas par jour. Nous sommes là pour sensibiliser ceux qui peuvent aider et influencer les politiques, afin que tout le monde ait à manger », a-t-il confié au micro d’Alpes 1.
Le Mali est un pays de l’Afrique de l’Ouest, qui compte aujourd’hui 15 millions d’habitants. 64 % de la population vit en zone rurale. La pluie ne tombe que pendant 3 à 4 mois de l’année, ce qui rend difficile la production d’aliments. C’est là qu’intervient justement Caritas, pour aider la population à mieux gérer les ressources naturelles, comme les forêts ou la terre. « Nous aménageons des micro-barrages pour mieux produire, nous faisons également du maraichage. L’objectif est de promouvoir une agriculture durable, qui permet d’augmenter les rendements de productions, sans faire de grands champs et en préservant l’environnement », a expliqué Martin Koné.
Grâce au travail mené ces dernières années au Mali, l’indice de la faim s’est amélioré, même s’il reste encore du chemin à parcourir. « Il y a 10 ans, les gens étaient dans une attitude attentiste, aujourd’hui ils s’organisent et améliorent leur situation. Il y a des zones où il n’y avait pas de maraichage et grâce à nos actions, on y arrive. Les gens parviennent également à diversifier leur production, en travaillant de nouveaux produits comme la pomme de terre », a poursuivi Martin Koné.
La campagne sur le droit à l’alimentation va durer deux ans. Comme Martin Koné, 17 témoins parcourent actuellement la France, pour sensibiliser les populations à la problématique de la faim dans le monde. Le but de cette campagne est de faire appliquer le droit à l’alimentation, dans chaque pays et de mettre un terme à la fin dans le monde, d’ici 2025.
