Hautes-Alpes - Le 3ème escadron du 4ème régiment de chasseurs, basé à Gap, sera projeté courant juin au Tchad. Information communiquée ce lundi midi par le Colonel Armel Dirou, chef de corps du 4ème RCH. Il était l’invité du Tête à Tête d’Alpes 1 Live. « L’état-major du régiment, une partie de l’escadron de commandement et de logistique, ainsi que le 3ème escadron, qui est la dernière unité de combat qui n’est pas partie cette année, seront projetés », explique-t-il sur Alpes 1. Le Colonel se satisfait que « 100 % de nos capacités de combat auront été projetées cette année. Ce qui est un signe de confiance ».
Car le 4ème RCH est engagé dans d’autres missions. On peut notamment citer l’opération Serval au Mali, où une centaine d’hommes a été projetée. L’escadron du 4ème régiment de chasseurs fait partie d’un bataillon inter-arme, « armé principalement par le 7ème bataillon de chasseurs alpins. Les opérations, notamment dans le désert malien, ont été fructueuses. C’est un succès, parce que le niveau de violence a considérablement diminué », poursuit le chef de corps.
Quant à la Centrafrique, où près de 150 militaires du régiment de chasseurs basé à Gap ont été envoyés depuis le mois de mars, pour l’opération Sangaris, le Colonel Dirou le souligne, alors que les affrontements interconfessionnels sont violents, « quand on prépare une mission, on s’y prépare intellectuellement et ethnologiquement : on prend en compte la situation locale, les tensions entre les différentes communautés, de façon à ce que l’unité remplisse sa mission dans la plus stricte objectivité et neutralité ». La mission des troupes françaises est de contribuer à un rétablissement de l’état de droit « et que les exactions intercommunautaires cessent. Dans Bangui, il y a une forte présence militaire française, accompagnée des troupes de l’ONU et de l’union africaine. La mission ne se limite pas à la capitale Bangui, mais a été étendue à l’ensemble du pays ».
A noter que le 4ème régiment de chasseurs n’est pas touché par la réorganisation de l’armée. « Nous devrions gagné une quinzaine de postes ». Seule la base de défense est concernée, avec le centre d’entrainement au parachutisme et de formation des athlètes de haut niveau, basé à Tallard : « De 15 athlètes, il n’en restera plus que huit ».
