Selon une source judiciaire, une violente dispute relative à la vie
intime de l’adolescente avait dégénéré. « La
quinquagénaire avait étranglé sa fille avec une ceinture de robe de chambre, avant
de dissimuler le corps dans le vide sanitaire de l’immeuble, dont elle avait la
charge », indique cette même source. La mère de famille avait ensuite
pris soin d’organiser sa fuite.
Une enquête judiciaire avait été ouverte, le 15 août 2011, par le parquet de Gap après le signalement de la disparition, par le frère de la victime. Interpellée par les gendarmes à Lyon, où elle était hospitalisée après deux tentatives de suicide, la meurtrière présumée a confié aux enquêteurs avoir commis « un acte tragique », révélant avoir tué sa fille par strangulation. La mère de famille avait ensuite indiqué l’endroit où était dissimulé le corps « à proximité de la chambre où logeait l’accusée », précise une source proche de l’enquête.
« Rien ne laissait
supposer une issue tragique. Ma cliente a toujours était une mère aimante et
exemplaire. Elle a construit sa vie autour de ses enfants, avec sollicitude,
courage et dans l’isolement », a indiqué à la radio Alpes 1 l’avocat de l’accusé,
Me Michel Roubaud du barreau de Carpentras (Vaucluse). « Ma cliente est aujourd’hui effondrée par l’acte qu’elle a
commis. Un acte qui lui a arraché, à ses yeux, la personne qui était la plus
précieuse au monde », a expliqué Me Roubaud.
« Pour des raisons de santé graves, mon client ne sera pas présent à l’audience. Je suis là pour recueillir les explications de l’accusée », a dit Me Corinne Pellegrin, l’avocate Gapençaise du père de famille, seule partie civil dans cette affaire.