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Hautes-Alpes : Karine Berger règle ses comptes avec une partie de la gauche

MUNICIPALES 2014 / Au lendemain des élections municipales, la députée de la première circonscription des Hautes-Alpes pointe « l’égo » de Jean-Claude Eyraud qui n’a jamais voulu faire une liste d’union à Gap

Hautes-Alpes – Le ton est posé, la verve est claire : au lendemain des élections municipales, Karine Berger règle ses comptes sur Alpes 1 avec une partie de la gauche. La députée de la première circonscription des Hautes-Alpes était l’invitée du « Tête à Tête ». Alors que certains parlent d’une claque pour le Parti Socialiste, le premier regret de la Parlementaire est Veynes. Un bastion de la gauche depuis 70 ans qui est passé aux mains de la droite, représentée par René Moreau, dès le 23 mars dernier. Le maire sortant PS, Christine Nivou, n’aura pu exposer ses arguments que pour un seul tour, pas plus… « C’est un résultat qui est parfaitement injuste pour tout ce qu’elle a fait », commente Karine Berger, « et parce que Veynes est perdue du fait de la trahison d’un ancien député socialiste, Daniel Chevallier ». Premier nom, premier règlement de compte : la députée regrette que l’ancien élu « ait fait campagne pour René Moreau, qui est de droite, par haine de ceux qui ont suivi son chemin à Veynes ».

2ème nom, 2ème règlement de compte : Louis Massot, le Conseiller Général socialiste du canton de Veynes. Un élu du même camp mais qui a brillé, selon la Parlementaire, par son absence au soir du premier tour.  « Le voir prendre une semaine de vacances avant le premier tour me laisse avec un point d’interrogation ».

Quant à la ville de Gap, où Karine Berger avait décidé de rejoindre la liste PS-PC de Bernard Jaussaud en tant que numéro 2, la faute de la défaite revient aux deux autres têtes de liste, Jean-Claude Eyraud, le candidat des « Tous Capables » soutenu par une partie du Front de Gauche et EELV, et Guy Blanc, candidat sans étiquette. Alors que Jean-Claude Eyraud annonce d’ors et déjà qu’il refuse toute « union de façade » avec les conseillers municipaux de Bernard Jaussaud qui seront présents à Gap, Karine Berger revient sur le soutien du Parti Communiste apporté à Bernard Jaussaud. « Le PC ne fait pas partie de la majorité gouvernementale mais avait compris que si nous voulions changer la politique de Gap, il ne fallait pas rester sur son égo, mais faire union dès le premier tour. En ce qui concerne Jean-Claude Eyraud, c’est une affaire d’égo et un refus de prendre en compte les résultats du premier tour. Cela n’a rien à voir avec des convictions politiques », explique t-elle sur Alpes.

2ème liste, celle de Guy Blanc qui avait annoncé dès le soir du premier tour refuser toute union de gauche. « Il a souhaité faire gagner Roger Didier, d’ailleurs, la plupart de ses voix du second tour se reportent sur le maire. Il sera intéressant, vu qu’il sera seul à siéger au sein du conseil municipal, quel groupe il rejoindra ».

A noter que Karine Berger compte bien siéger au sein du conseil municipal.