Hautes-Alpes / Isère – La reconstitution du meurtre d’Amar Zidi, 33 ans et Najoua Nemri, 28 ans, deux Gapençais assassinés par balle en 2011 doit avoir lieu le jeudi 24 avril, en présence des deux auteurs présumés, a confirmé à la radio Alpes 1 une source judiciaire.
La reconstitution est prévue sur les lieux du crime, une ferme de la commune de Saint-Julien-en-Champsaur (Hautes-Alpes), sous couvert d’un important dispositif de gendarmerie. La reconstitution qui était initialement prévue le 27 févier a été reportée en raison des mauvaises conditions météorologiques.
Un mois après leur disparition à Gap, les corps d’Amar Zidi et Najoua Nemri, avaient été retrouvés dans le coffre et sur la banquette arrière d’un véhicule immergé dans le lac artificiel du Sautet, commune d’Ambel, en Isère, le 16 janvier 2012. La baisse des eaux du lac, formé par une retenue sur le Drac, avait permis de faire la découverte du véhicule, une Clio, appartenant à la compagne d’Amar Zidi.
Onze mois après les deux meurtres qui seraient liés à un trafic de drogue, Bernard Blanc, âgé de 61 ans et habitant la ferme de Saint-Julien-en-Champsaur, a été interpellé et mis en examen pour meurtre.
Condamné devant le tribunal correctionnel de Gap en 2009 pour détention d’armes et en 2010 pour trafic de stupéfiants, l’homme était déjà incarcéré. « L’homme qui nie toute participation au double meurtre est soupçonné d’être l’auteur des coups de feu », indique à la radio Alpes 1 une source judiciaire.
Originaire du Champsaur, un deuxième individu âgé de 35 ans et qui se trouvait « sur les lieux du crime », précise une source proche de l’enquête, a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire. L’individu qui est aujourd’hui placé sous contrôle judiciaire est « soupçonné d’avoir participé au double meurtre. Ce dernier nie toute participation aux faits et affirme ne pas avoir vu les deux victimes », confie cette même source.
Une femme âgée de 33 ans « principale témoin dans le dossier car elle se trouvait à Saint-Julien-en-Champsaur » selon plusieurs sources concordantes, a été entendue par les enquêteurs et deux juges d’instruction sous le statut de témoin assisté. La jeune femme a toujours soutenu avoir vu les deux victimes à la ferme de Saint-Julien-en-Champsaur et entendu par la suite trois coup de feu le soir des meurtres.
