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Hautes-Alpes : l'hôpital de Gap développe l'arcthérapie pour traiter certains cancers

SANTE / Cette technique est plus ciblée puisqu’elle s’adapte à la forme de la tumeur et irradie donc moins les tissus sains. Elle ne traite pour le moment que deux cancers : la prostate et les cas ORL

Hautes-Alpes - Le CHICAS de Gap développe son activité en cancérologie. Depuis janvier dernier, une nouvelle technique a fait son apparition au sein du service radiothérapie de l’établissement. Il s’agit de l’arcthérapie, une procédure médicale qui permet de traiter les tumeurs plus efficacement et de manière plus ciblée chez les patients.

Pour bien comprendre ce qu’est l’arcthérapie, il faut effectuer un petit retour dans le temps, en juillet 2013 et l’installation au CHICAS de Gap de l’IMRT, la radiothérapie conformationnelle par modulation d’intensité. Cette technique au nom barbare permet de moduler l’intensité du rayonnement X délivré pour guérir une tumeur. Et cette délivrance est plus ciblée puisqu’elle s’adapte à la forme de la tumeur et irradie donc moins les tissus sains.

Une technique qui a ensuite permis le développement de l’arthérapie : "Techniquement, l'arcthérapie permet de tourner en continu autour du patient et de délivrer la dose. Elle fait converger un grand nombre de faisceaux vers la tumeur et mieux se conformer à elle", explique Frédéric Joussard, radiophysicien au CHICAS.

Si l’arcthérapie permet une irradiation plus efficace et plus précise, le temps de procédure est également divisé par deux. "On peut épargner les organes à risque, les organes que l'on ne veut pas traiter. Ils recevront une dose moindre qu'avec les autres traitements. On a moins d'effets secondaires sur la peau notamment", avance Abdellatif Zribi, le responsable du service radiothérapie.

Pour le moment, seuls deux types de cancer sont traités par l’arcthérapie : la prostate et les cas ORL. Mais le développement de cette technique est évidemment une plus-value pour le CHICAS. "Cela nous permet le même degré de qualité et de sécurité qu'un patient ait en droit d'attendre et de bénéficier sur Marseille", insiste le directeur Richard Dalmasso.

Cette nouvelle technique a pu se mettre en place grâce à l’aide et l’expérience de l’IPC à Marseille, le centre régional de lutte contre le cancer qui gère désormais le service radiothérapie du CHICAS.