Hautes-Alpes - Premier lieu touristique des Hautes-Alpes, le sanctuaire marial de Notre-Dame-du-Laus célèbrera, à partir du 1er mai, le 350ème anniversaire des premières apparitions de la Vierge Marie à Benoite Rancurel au XVIIe siècle. Trente-cinq évènements auront lieu tout au long de l'année jubilaire. Certains cibleront un public particulier : motards, étudiants, enfants, Italiens, ou encore personnel de santé. « Nous voulons mettre en avant la modernité du message du Laus. On a l'impression qu'il a été écrit la semaine dernière, si j'ose dire, par le pape François », a déclaré le recteur du sanctuaire, le père Ludovic Frère, lors d'une conférence de presse à Paris, en évoquant un message de « patience » et de « pardon ».
Le nonce apostolique en France depuis 2009 (représentant du pape en France NDLR), Monseigneur Luigi Ventura, inaugurera l'année. La clôture, le 1er mai 2015, aura lieu en présence du cardinal Angelo Amato, responsable au niveau de l'Église universelle des béatifications et canonisations. Le Vatican examine depuis 1861 la possibilité de béatifier Benoîte Rencurel, surnommée « la bergère du Laus », qui aurait vu à de multiples reprises la Vierge entre 1664 et 1718. En 2008, l'Église avait reconnu officiellement le caractère surnaturel de ces apparitions. En 2009, Benoîte Rencurel a été déclarée « vénérable ». Pour qu'elle soit béatifiée, il ne reste plus qu'à prouver un miracle obtenu par son intercession. Une commission étudie actuellement des témoignages de guérisons envoyés au sanctuaire.
En 2012, le diocèse de Gap et d'Embrun a lancé le projet « Laus 2014 » qui doit permettre d’augmenter la capacité d’hébergement. Dans le cadre de ce projet, pensé par l’équipe réunie autour de l’architecte Philippe Madec, le sanctuaire, doté déjà d’une basilique de 350 places, envisage notamment la construction d’une nouvelle église de 3.000 m² pouvant accueillir 2.500 personnes assises. Le projet, évalué entre 10 et 12 millions d’euros, devrait être financé par du mécénat et par des souscriptions, « sans toucher au budget du diocèse », précise Mgr Jean-Michel di Falco, évêque de Gap et d’Embrun.
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