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Hautes-Alpes : deux jours autour de la santé mentale pour mieux aider les proches

SANTE / « On est confronté à la maladie mentale et, pendant longtemps, les familles ont été assez exclues du soin. On prenait en charge le patient, mais peu son entourage »

Hautes–Alpes - Gérer la maladie mentale d’un proche, c’est le principal questionnement des 27èmes journées de l’Afrepsha au Quattro de Gap jeudi et vendredi. L’Association de formation et de recherches des personnels de santé des Hautes-Alpes organise des ateliers et conférences, afin de faire émerger bon  nombre de bonnes idées et initiatives. 

Depuis 27 ans, l’Afrepsha tente de trouver des solutions, pour aider les malades, mais aussi leur entourage. Le thème de ce congrès est d’ailleurs « Famille, folie, soins : l’insoutenable proximité des êtres ». « On est confronté à la maladie mentale et, pendant longtemps, les familles ont été assez exclues du soin. On prenait en charge le patient, mais peu son entourage. C’est très compliqué pour les familles, d’avoir quelqu’un en difficulté mentale », a indiqué Pascale Carrère, la présidente de l’association de formation et de recherches des personnels de santé des Hautes-Alpes. 

L’Afrepsha a invité médecins et spécialistes, pour tenter de répondre notamment au sentiment de culpabilité des familles. « Quelqu’un qui a un cancer, ou qui se casse la jambe, c’est la faute de personne a priori. Quand quelqu’un est atteint d’une pathologie mentale, on ne sait pas très bien comment ça se met en place, on ne guérit pas certaines pathologies et donc l’univers familiale se sent responsable, en partie, de ce qui se passe. » Et puis, il y a la peur, le désarroi face à un proche qui a changé, qu’on ne reconnait plus précise Pascale Carrère : « On est surpris par ses réactions, par ses comportements. On découvre qu’il n’a plus tout à fait la même logique. Il peut y avoir des comportements d’addiction, qui sont difficiles à vivre. Les familles ne savent plus très bien par où aborder la personne en question. »

C’est pour dégager des pistes de solutions, que psychologues, psychiatres et universitaires vont parler de leur pratique. Des réussites ou des échecs qui permettront, c’est l’objectif, de mieux aider les familles, dont un des membres est atteinte par une maladie mentale.