Hautes-Alpes - Les problématiques rencontrées par le monde agricole étaient exposées ce lundi midi lors du « tête à tête d’Alpes 1 Live ». Des représentants de la FDSEA 05 et des Jeunes Agriculteurs des Hautes-Alpes ont abordé plusieurs sujets tels que la loi sur l’eau et l’augmentation des débits réservés, l’élevage bovin lait ou encore la question du loup.
A ce dernier sujet, la semaine dernière, un rapport d'information parlementaire préconisait de rétrograder le prédateur d'espèce « strictement protégée » à « espèce simplement protégée ». Un rapport établi par deux sénateurs de Savoie et des Alpes-Maritimes, en réponse à l'augmentation du nombre d’attaques de loups et « à la désespérance » des éleveurs. Une idée à creuser pour Nathalie Olivier, présidente de la commission des femmes de la FDSEA 05. « On a tout essayé concernant la protection des troupeaux. Cela fait 20 ans que nous subissons des attaques et que nous sommes à bout. Moralement c’est très dur, on a toujours ce stress de subir une attaque. Nous aimons nos troupeaux et nous ne sommes pas un garde-manger. Peut-être que le loup a sa place, mais il faut le réguler », a-t-elle expliqué au micro d’Alpes 1.
Autre question abordée, le problème du renouvellement des vergers de la « pomme des Alpes », entendez par là le rajeunissement des plantations. Pour explication, en Indre-et-Loire, ce taux de renouvellement est de 5,2 %, au niveau national il est de 2,7 % et dans les Hautes-Alpes, 0,98 %. C’est le taux le plus bas de France. René Laurens, président de la FDSEA 05, met en avant le coût financier, car renouveler une plantation couterait entre 30.000 et 35.000 euros l’hectare, avec l’installation d’arrosages et de filets.
Actuellement la situation n’est pas « dramatique », mais sur le long terme l’inquiétude demeure. « Si les plantations ne sont pas renouvelées, cela va poser un problème de qualité dans les vergers vieillissants. On va perdre des marchés donc il faudrait trouver des solutions. Si on ne met pas de filets pour protéger nos cultures, les assurances ne nous prennent pas en compte », a confié René Laurens.
A noter que les agriculteurs ont sollicité l’aide du Conseil Général des Hautes-Alpes afin d’assurer le renouvellement des vergers.