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Hautes-Alpes : les enseignants s’attendent à une rentrée 2014 « catastrophique »

EDUCATION / Ce mardi, lors d’un comité technique, les syndicats ont rencontré le Directeur Académique des Services de l’Education Nationale, Philippe Maheu

Hautes-Alpes - Les syndicats enseignants sont inquiets pour l’avenir des établissements du second degré dans les Hautes-Alpes. Ce mardi, lors d’un comité technique, ils ont rencontré le Directeur Académique des Services de l’Education Nationale, Philippe Maheu. L’occasion de faire le point sur les mesures annoncées en vue de la rentrée prochaine. Et le moins que l’on puisse, c’est que l’inquiétude règne chez les enseignants. Ils craignent même une rentrée 2014 « catastrophique ».

Certains collèges, comme celui de l’Argentière-la-Bessée, s’attendent à perdre de nombreuses heures d’enseignements. Les réseaux de réussites scolaires de Veynes, Laragne et l’Argentière devraient également perdre une classe alors qu’ils sont considérés comme zone d’éducation prioritaire. Le nombre d’enseignants devraient également diminuer « par solidarité ». « C’est un drôle de mot parce-que dans l’Académie d’Aix-Marseille, il est prévu 30 postes d’enseignants pour lutter contre le décrochage scolaire et aider les élèves en difficultés. On nous a dit clairement que dans les Hautes-Alpes, on n’avait aucun problème et qu’on aurait cinq postes en moins. Sauf que nous avons des difficultés liées à la contrainte territoriale et aussi des échecs scolaires comme partout ailleurs », a expliqué Delphine Franceschetti, du SNES-FSU 05, au micro d’Alpes 1.

Qui dit postes en moins dit, compensation par d’autres enseignants. Les syndicats craignent de voir encore plus d’enseignants travailler sur deux ou trois établissements. Mais l’autre grande préoccupation, c’est la qualité de la formation proposée aux élèves. « Le Directeur Académique veut mettre en place à la rentrée prochaine une expérimentation en langue. Philippe Maheu l’a décidé de manière assez autoritaire, sans consultation des équipes. Il veut instaurer une seule langue vivante, et donc plus de bi-langues, chez les 6e. A termes, nous craignons que l’italien et l’allemand soient relégués en seconde plan  et qu’il n’y ait plus qu’un seul cursus avec l’anglais en première langue et l’espagnol en seconde langue », a poursuivi Delphine Franceschetti

En plus de cette mesure, la dotation globale horaire (DGH), c’est-à-dire le nombre d’heures de cours dispensés, pourrait diminuer de 90 heures dans les collèges et les lycées. Les chefs d’établissement se verraient ainsi contraints de réduire les heures consacrées à certaines options comme le latin, le grec, le sport, l’art plastique ou encore la découverte professionnelle.

Notez enfin que pour l’instant aucune action n’est prévue par les syndicats enseignants. Ils veulent instaurer un dialogue et obtenir le soutien des élus et parents d’élèves. Ils seront d’ailleurs tous réunis ce jeudi à l’Inspection Académique à Gap à l’occasion du Comité Départemental de l’Education Nationale.