Pierre Albert reconnaît ne pas être un professionnel de la politique, et refuse surtout de le devenir. Pas de « professionnalisation de la politique » comme il l’appelle, une attaque évidente envers le maire actuelle de la petite Nice des Alpes, Chantal Eyméoud qu’il avoue lui-même « ne pas porter dans son cœur ». Maire, conseillère régionale et candidate pour les législatives dans les Hautes-Alpes en 2012 : c’est trop pour le prétendant au fauteuil de premier édile. « Aucun maire d’Embrun n’a été conseiller général ou même député. Elle est devenue une femme politique qui vit de ça et qui sait faire les belles promesses ».
L’axe premier de son programme est l’économie. Alors qu’entre 2010 et 2012, la dette de la commune est passée de 21,5 millions d’euros à un peu plus de 16 millions d’euros, pour Pierre Albert, cette diminution s’est fait au prix de la vente de la SECILEF, la Société d’Economie Mixte Immobilière de la ville d’Embrun qui comprenait 355 logements sociaux et qui avait été vendu en 2011 à la société immobilière Rhône-Alpes (Groupe Immobilière 3F). Une cession qui s’élevait à 13,9 millions d’euros alors qu’un collectif avait estimé les Domaines à 15 millions d’euros. A l’époque, Chantal Eyméoud s’était défendue en assurant que la société acheteuse allait injecter plusieurs millions d’euros pendant cinq ans pour rénover l’existant et construire de nouveaux logements, ce que la Société d’économie mixte n’était pas en mesure de faire selon le maire.
Trois ans plus tard, la critique reste la même : pour le candidat Divers Droite, il s’agit d’une vente « des bijoux de famille pour pouvoir financer les travaux pharaoniques Boulevard Pasteur. Pour quelle praticité aujourd’hui ? Le boulevard est bloqué, aucun accès facile au parking, une partie du stationnement est gratuite, l’autre est payante », poursuit-il sur Alpes 1.
Les investissements pour Pierre Albert doivent donc être imaginatifs « avec moins de moyens ». Il propose notamment de prévoir un centre d’entrainement pour sportifs, notamment les triathlètes ou les cyclistes, ou encore mettre en valeur le patrimoine bâti. « Il existe en France une association des villes de cathédrales, Embrun n’y ait pas inscrite ».