Hautes-Alpes : le Conseil général renonce à travailler avec la LPO

ENVIRONNEMENT / La LPO est à l’origine d’un référé auprès du tribunal administratif de Marseille, qui a eu pour effet de suspendre le tir de prélèvement d’un loup dans les Hautes-Alpes

Hautes-Alpes - Le Conseil Général des Hautes-Alpes ne digère pas la suspension du tir de prélèvement d’un loup dans le département. Après l’attaque des associations écologistes, la contre-attaque politique ne s’est pas fait attendre. Selon le président Jean-Yves Dusserre, le référé déposé devant le tribunal administratif de Marseille par la Ligue de Protection des Oiseaux pour suspendre le tir va à l’encontre « des actes de protection du pastoralisme ». Par conséquent, la collaboration avec l’association est dénoncée. Le président du Conseil Général demande ainsi la résiliation de la convention signée pour la création d’un refuge LPO sur le site Saint Louis à Gap.

Mais pour Eliane Duplan, vice-présidente de la LPO PACA et coordinatrice locale du pays Gapençais, c’est l’incompréhension : « Je tombe des nues, car je ne vois pas le rapport. Comment on peut s’en prendre à l’activité d’une association locale et pourquoi on veut nous empêcher de continuer notre travail ? J’ai déjà quatre demandes de classes pour visiter le site Saint Louis, je ne pense pas qu’on pourra continuer d’y aller et de faire valoir cette zone comme exemplaire au niveau départemental ».

A noter que le tir de prélèvement d’un loup avait été autorisé par la préfecture des Hautes-Alpes après l’attaque du loup à Prunières, dans le Savinois.