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Hautes-Alpes : l’équation des aides, difficile à résoudre par le département

SOCIETE / Alors que le budget des aides augmente d’année en année, le Conseil Général se pose la question du financement futur

Hautes-Alpes – Les solidarités, l’un des budgets les plus lourds du Conseil Général des Hautes-Alpes. Et cela ne va pas en s’améliorant. « Il y a de plus en plus de personnes qui ont besoin, au moins du RSA (Revenu de Solidarité Active) pour vivre. Nous avons également une augmentation forte de l’aide personnalisée à l’autonomie et au handicap », explique sur Alpes 1 Monique Estachy, conseillère générale en charge de la Cohésion sociale et de la Solidarité intergénérationnelle.

De plus en plus de demandeurs, et un budget qui se fait de plus en plus lourd. En 2008, au sein des Hautes-Alpes, il y avait 1700 bénéficiaires du RSA, aujourd’hui il y en a 2 400, soit une hausse de 40 %. Concernant l’APA, Allocation Personnalisée à l’Autonomie, c’est une augmentation de 17 % sur le budget qui a été enregistrée en l’espace de cinq ans : le département est passé de 2794 bénéficiaires à 3282. Mais la plus forte évolution est celle concernant les aides face au handicap :  + 51 % entre 2008 et 2013 avec 265 personnes en ayant recours en 2008, contre 402 aujourd’hui. « Le total des dépenses de la solidarité à la charge des Hautes-Alpes en 2008 était de 8 millions d’euros, il est de 14 millions aujourd’hui », constate Monique Estachy.

Et à l’heure où la majorité départementale déplore le désengagement de l’Etat, une autre question se pose : comment assumer ces aides si la courbe continue de monter ? « Ce que j’attends depuis plusieurs années, c’est une loi sur la dépendance », explique la conseillère générale en charge du dossier. « Il est important, que les aides aillent aux bonnes personnes, il faut que nous disposions d’informations complémentaires », poursuit-elle. Et une augmentation des impôts ? Pas encore au menu pour l’élue, « nous ferons avec les moyens que l’on a en diminuant par exemple les compétences qui ne sont pas obligatoires ».