Hautes-Alpes - La grogne sociale n’en finit plus d’emplir les rues. Alors que mercredi une centaine de parents d’élèves défilait à Sisteron, ils étaient le même nombre ce jeudi matin à Gap. En ligne de mire : la réforme des rythmes scolaires. Le cortège est parti de l’Inspection Académique, avant de rejoindre la mairie de Gap, le Conseil Général, puis une arrivée devant le portail de la préfecture des Hautes-Alpes. Sur leurs banderoles, des slogans « Non à l’école le mercredi », ou encore des dossards sur lesquels étaient dessinés un visage triste. Les enseignants craignent surtout une surcharge de travail, et pour Catherine Denis, du SNUIPP FSU 05, la réforme a été élaborée sans consultation. « Pour la mise en place de cette réforme, il n’y a eu pratiquement aucune concertation. Elle nous a été imposée et maintenant nous devons la mettre en place. Toutes les craintes que nous avions l’an dernier se sont concrétisées », a-t-elle confié au micro d’Alpes 1.
Pour Sylvie Méloni, militante SUD Education, cette réforme pose avant tout des problèmes d’inégalité. « Elle met à mal l’Education Nationale gratuite et laïque », a-t-elle expliqué. Avant de poursuivre : « Nous sommes pour une réforme de l’école de l’émancipation, mais pas une réforme qui pousse aux inégalités. Dans le département, il y a deux vitesses pour les communes qui ont plus d’argent et celles qui en ont moins. Beaucoup de petites communes réfléchissent à faire payer les activités ».
