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Hautes-Alpes : Avenir Haute-Durance met un expert face au projet de RTE

ELECTRICITE / L’association présence ce lundi à Embrun et Chorges une étude portée par le Centre Européen pour la Protection de l’Habitat, de l’Environnement et de la Santé

Hautes-Alpes - Les opposants au projet de RTE, Réseau de Transport d’Electricité, en Haute-Durance, ne lâchent rien. Alors qu’un avis favorable a été rendu en août dernier après l’enquête publique, le collectif citoyen « Avenir Haute Durance » a commandité en parallèle une étude indépendante d’enfouissement. Elle sera présentée ce lundi après-midi à Chorges et ce soir à Embrun.

Le projet de RTE : rénover le réseau de lignes électriques entre Embrun et Briançon… Un projet pour 230 millions d’euros avec 110 km de lignes souterraines et 100 km de lignes aériennes afin d’assurer le transport d’électricité. Si l’association « Avenir Haute Durance » ne s’oppose pas à la rénovation, elle va contre les lignes aériennes… des lignes qui selon elles ne sont pas sécuritaires, pas viables techniquement et qui coûtent trop cher. Patrick Baronna, le secrétaire d’AHD, avance une autre option : « en utilisant une technique enfouie que RTE maitrise parfaitement et qui n’est pas un gouffre financier ».

Le collectif a donc commandité une étude sur l’enfouissement, elle a été menée par Daniel Depris, expert président du CEPHES, Centre Européen pour la Protection de l’Habitat, de l’Environnement et de la Santé. Il s’agit là d’une contre-expertise des coûts de l’enfouissement des lignes.

Le parti politique Europe Ecologie les Verts s’est emparé de ce dossier, selon lui, RTE rénove les lignes pour se prémunir d’une augmentation de la consommation d’électricité beaucoup trop élevées selon Karine Goninet, la porte parole du parti dans les Hautes-Alpes : « RTE prévoit une hausse de la population de 1 %, d’autres études annoncent une hausse de 0,5 %. La projection de RTE est linéaire, c’est celle de l’après-guerre et du consommer toujours plus. Quand est ce que les institutions vont se rendre compte qu’il ne faut pas reproduire les erreurs du passé  ».

A noter que l’étude présentée ce lundi sera envoyée sur le bureau du gouvernement. Ce dernier a deux ans pour se prononcer sur la rénovation.