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Hautes-Alpes : L’engagement de l’Etat au cœur du débat d’orientations budgétaires

POLITIQUE / Le Conseil général des Hautes-Alpes a ouvert la construction de son budget 2014 ce mardi.

Hautes-Alpes - Deux visions de la politique se sont opposées ce mardi, pour le débat d’orientations budgétaires 2014, au Conseil général des Hautes-Alpes. « Finalement, 2014 serait un peu plus faste pour les dotations de l’Etat pour le Conseil général. C’est comme quand le Président de la République nous dit qu’en 2014, il n’y aura pas d’augmentation d’impôts. Personne ne vous croit », a lancé dans l’assemblée Jean-Michel Arnaud, 1er vice-président et maire de Tallard. La majorité dénonce la baisse de la Dotation Globale de Fonctionnement d’1,5 milliards d’euros, soit près de 2 millions en moins pour les Hautes-Alpes. « Je ne pourrais pas jeter de la poudre aux yeux de nos concitoyens, en laissant paraitre que finalement, l’Etat a une intention bienveillante vis-à-vis des départements », a également indiqué Patrick Ricou, le conseiller général en charge des finances.

Pour répondre à cela, l’opposition de Gauche a rappelé le transfert, dès 2014, d’une taxe sur les mutations. Celle-ci, au bon vouloir des conseils généraux, pourra être réévaluée jusqu’à 4,5%. Par ailleurs, l’Etat va transférer aux départements un fonds de péréquation, lié aux frais de gestion des impôts. L’enveloppe globale de 860 millions d’euros, pourrait rapporter entre 2 et 4 millions d’euros aux Hautes-Alpes. « Vous pensez que la situation ne s’améliorera pas et moi, très subjectivement, je pense qu’elle s’améliorera », a soutenu le leader de l’opposition, Christian Graglia.

Le budget devrait se présenter ainsi : pas de hausse de la fiscalité, un autofinancement évalué à 19,1 millions d’euros et une enveloppe d’investissements à hauteur de 42,4 millions d’euros, dont un emprunt limité à 21,8 millions. Concernant les recettes de fonctionnement, elles seront liées aux dotations accordées par l’Etat. Les dépenses seront, elles, limitées à une hausse de 0,9%, liées à la hausse des dépenses de solidarité. Ce budget sera voté en décembre prochain.