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Hautes-Alpes : Un budget contraint par la conjoncture au Conseil général

POLITIQUE / Le débat sur les orientations budgétaires 2014 se tient ce mardi matin, au Conseil général des Hautes-Alpes

Hautes-Alpes – Les orientations budgétaires 2014 au cœur de l’assemblée plénière du Conseil général des Hautes-Alpes ce mardi matin. Objectif pour la majorité : continuer d’investir dans un contexte économique restreint. Le Gouvernement a, en effet, décider de réduire la Dotation Globale de Fonctionnement d’1,5 milliards d’euros, soit près de 2 millions en moins pour les Hautes-Alpes. « Ce contexte est difficile. En plus, il y a une économie en récession. Le chômage a tendance à stagner, sinon à augmenter. Les fermetures d’entreprises se multiplient », regrette Jean-Yves Dusserre, le président du Conseil général. Dans l’opposition, on rassure, puisque l’Etat va reverser 860 millions d’euros, des frais de gestion des impôts aux départements. Le Gouvernement autorise également les départements à augmenter, jusqu’à 3%, la taxe sur les droits de mutation. « Les perspectives financières ne sont pas mauvaises pour 2014, parce qu’on a eu, évidemment, des dotations amputées, mais on a d’autres dotations nouvelles qui viennent abonder les finances départementales et la somme est nettement positive », se félicite Christian Graglia, le leader de l’opposition (Groupe Républicains et Démocrates). Ce sont près de 4 millions d’euros qui sont espérés.

Ce budget 2014 devrait se dessiner ainsi : pas de hausse de la fiscalité, un autofinancement évalué à 19,1 millions d’euros et une enveloppe d’investissements à hauteur de 42,4 millions d’euros. Concernant les recettes de fonctionnement, elles seront liées aux dotations accordées par l’Etat. Les dépenses seront, elles, limitées à une hausse de 0,9%. Une augmentation inévitable : « Il y a une augmentation, quasi-automatique, des dépenses de solidarité, dues notamment à la crise. Il y a 59% des gens en plus au RSA entre 2008 et 2013. Ça veut dire, une augmentation des dépenses liées au RSA de 7,5%. Il faut le prendre en compte. Il faut continuer de serrer la ceinture sur les frais généraux, les frais de gestion », précise Jean-Yves Dusserre. Une santé financière jugée fragile pour l’opposition, au regard des dépenses antérieures et de la dette départementale : « L’encours de la dette arrive presque à 200 millions d’euros. Je rappelle que lorsque que le président Truphème a rendu son tablier, il était de l’ordre de 50 millions », dénonce Christian Graglia. Alors, en ce mardi, il n’y aura pas de vote sur ces orientations. Le prochain budget sera présenté en décembre prochain.

Ce débat sera suivi d’un vote sur la création de l’Agence d’Ingénierie départementale IT 05, ainsi que sur le Schéma départemental de développement touristique.