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Hautes-Alpes : le département en passe de devenir la Vallée du Bio

AGRICULTURE / La Chambre d’Agriculture du département tenait une réunion de bureau ce mardi. Un nouveau cap autour du bio a été fixé

Hautes-Alpes - Mai dernier : un nouveau cap est fixé par le gouvernement pour l’agriculture biologique. D’ici 2017, elle devra doubler de volume, pour atteindre 20 % des surfaces agricoles utilisés. L’objectif est plus ambitieux au niveau régional, le quota est porté à 30 %. « On est la 1ère région de France sur les surfaces dédiées au bio, les Hautes-Alpes font aussi partie du peloton de tête en étant au 7ème rang au niveau national », explique sur Alpes 1 Pierre-Yves Motte, président de la Chambre d’Agriculture des Hautes-Alpes.

Le virage vers le bio est donc entamé depuis quelques temps dans le département : fin 2012, 191 fermes avaient franchi le pas, c’est 11 % de plus que l’année précédente. Mais le département veut aller plus loin, pour devenir la Vallée du Bio : « Elle consiste un identifier un territoire comme étant précurseur dans la production bio. Il se trouve que les Hautes-Alpes ne sont pas loin de répondre au cahier des charges. A nous de faire comprendre aux agriculteurs qu’avec une petite évolution, ils peuvent obtenir cette labellisation », poursuit le président.

Et pour pousser ceux qui veulent se convertir, la Chambre les accompagnera : « Dans les démarches sur le plan technique pour la conversion, puis pour la production afin d’améliorer la technicité et la productivité », insiste Pierre-Yves Motte.

Mais se convertir en bio n’est pas un mince choix, car le cahier des charges est strict. Pour Pierre Bellot, éleveur ovin à Baratier, du bloc de sel à la nourriture, tout est regardé : « Il n’est pas prévu de distribuer du sel avec anti-agglomérant, en ce qui concerne la nourriture, il ne faut pas utiliser des produits avec additifs chimiques ou de synthèse. Ca coûte un peu plus cher, mais c’est une question économique : les producteurs vous répondent que parce que le bio coûte deux fois plus cher, ils vous vendent les produits deux fois plus cher ».

A noter qu’aujourd’hui, le bio haut-alpin est davantage axé sur la production de poules pondeuses (7323 animaux), de brebis viande (6257 animaux), de poulets de chair (2150 animaux) mais aussi des surfaces fourragères (8298 hectares) ou des grandes cultures type céréales (1210 hectares).