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Hautes-Alpes : des plantes invasives menace la biodiversité dans le Buëch

ENVIRONNEMENT / la cause : une plante invasive, la renouée du Japon

Hautes-Alpes - La vallée du Buëch passe à l’action pour repousser ses envahisseurs. Depuis, plusieurs années le territoire voit sa biodiversité menacée à cause d’une plante invasive. Son nom : la renouée du Japon. En 2007, le SMIGIBA, syndicat gestionnaire du bassin versant du Buëch, a constaté sa présence sur le Petit Buëch, entre Veynes et la confluence avec le Grand Buëch. Des travaux d’éradication de l’espèce ont donc été entamés. C’était par exemple le cas sur le site de la déchetterie de Veynes, où une réception des travaux était organisée ce mardi.

Au total 186 massifs distincts de renouées du Japon ont été répertoriés sur le Petit Buëch. Au fil des ans, la plante s’est développée et couvre aujourd’hui un territoire de 3 300m². Pour le président du SMIGIBA, Jean-Claude Gast, il était temps d’agir : « Je pense que si on ne faisait rien, les générations futures nous reprocheraient de n’avoir rien fait. Il faut vraiment anticiper et c’est pour cela que l’on a lancé cette opération afin de garder notre rivière telle qu’elle est. Cette plante là où elle passe, c’est comme Attila, plus rien ne repousse ».

Dans la crainte d’une contamination sur la rivière du Buëch, des travaux ont donc été menés. L’objectif : éradiquer totalement cette plante. « Avec une pelle, on a extrait tous les matériaux pour les entreposer sur le site de la déchetterie de Veynes. Ils ont ensuite été concassés par un tracteur. Environ 6 000 m3 de matériaux ont été concassés. Ils vont rester stocker sous une bâche pendant deux ans, afin d’être sûr que l’on n’ait pas de repousse », a confié au micro d’Alpes 1, Antoine Gourhand, chargé de mission Contrat Rivière du Buëch et ses affluents. Mais le concassage n’a pas été la seule technique utilisée. « On n’a pas pu intervenir partout avec le même protocole, notamment aux alentours du cimetière de Veynes en raison de la présence d’un mur et d’un canal d’irrigation. On a donc busé le canal pour éviter la dissémination de la plante vers les rivières », a également expliqué Antoine Gourhand.

Coût total des travaux 209 000 euros TTC, subventionnés à hauteur de 50% par les fonds FEDER de l’Europe et à 30% par le Conseil Régional PACA. Le reste ayant été financé par le SMIGIBA.