Votre ville : MANOSQUE | Changer de ville

Hautes-Alpes : le déroulement du meurtre de René Gumiel se précise

JUSTICE / Ce mardi, les policiers, enquêteurs et experts ont présenté leurs différentes constations

Hautes-Alpes – La Cour d’Assises a entendu de nombreux témoignages ce mardi, pour tenter de comprendre les circonstances du meurtre de René Gumiel, un homme de 58 ans retrouvé mort à son domicile de Gap en août 2010.

Tout aurait commencé par un appel au 17, police secours, le 26 août 2010 à 1h09 du matin. Une voix parle de bagarre, de coups, mais l’appel est difficilement audible. Au même moment, un homme entre au poste de police. Lui aussi parle de bagarre, il saigne. Du sang, par petites gouttes au sol, qui même les policiers au 31 de la rue Jean Eymar. Des traces qui conduisent exactement à un appartement, où les occupants sont « trop calmes », selon les propos du fonctionnaire de la Brigade Anti-Criminalité, qui est intervenu ce soir-là. « C’était trop calme, comme des enfants qui ont fait une bêtise », a-t-il dit à la barre. A l’intérieur de cet appartement, cinq personnes, les cinq accusés.

Mais les traces de sang vont aussi dans une autre direction, de cet appartement à celui du 3ème étage, juste au-dessus. A l’intérieur, la victime assise morte dans son fauteuil, le tee-shirt fortement ensanglanté. Le téléphone est toujours en communication. Au bout du fil, le chef de poste du commissariat de Gap.

La police scientifique révélera plus tard d’importantes flaques de sang sur le palier, dans les escaliers et dans l’appartement où se trouvaient les accusés. Des traces qui ont été nettoyées avant l’arrivée de la police. Quant à la victime, 4 coups de couteau lui ont été portés, dont un mortel qui a touché le cœur. Le décès n’a pas été immédiat. « Pour cette plaie, il aurait pu être sauvé », a reconnu le médecin expert. D’autres témoins sont attendus à la barre, pour identifier exactement le rôle des accusés dans ce drame. Un procès qui doit durer jusqu’à vendredi.