Hautes-Alpes – Cinq personnes sont jugées à partir de lundi, devant la Cour d’Assises des Hautes-Alpes à Gap, pour le meurtre, le 26 août 2010, de René Gumiel, âgé de 58 ans. La victime avait été mortellement poignardée sur le palier de son appartement, situé au 31 de la rue Jean Eymard à Gap, au cours d’une fête de voisinage, semble-il trop arrosée. L’homme s’était plaint à plusieurs reprises du tapage nocturne provoqué par les accusés.
Priscilla Moufouma, aujourd’hui âgée de 29 ans, sera jugée pour « homicide volontaire ». La Gapençaise, qui est soupçonnée d’avoir poignardé à plusieurs reprises René Gumiel, a reconnu lors de l’instruction « être l’auteur des coups de couteau, mais a contesté vouloir donner la mort », confie à la radio Alpes 1 une source judiciaire. L’ADN de Priscilla Moufouma avait, à l’époque, été retrouvé sur l’arme du crime et sur des vêtements de la victime.
Parallèlement, deux hommes et deux femmes, âgés entre 30 et 38 ans, présents le soir du meurtre seront jugés pour « non-assistance à personne en péril » et « modification de scène de crime ». « L’appartement d’un des accusés et la cage d’escalier ont été nettoyés. De nombreuses traces de sang ont été lavées », indique à la radio Alpes 1 une source proche du dossier.
Placée en détention provisoire entre juin 2011 et mars 2012, Priscilla Moufouma encourt 30 ans de réclusion criminelle. Les autres accusés risquent de 3 à 5 ans d’emprisonnement. Le procès est prévu sur cinq jours.
