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Hautes-Alpes : polémique autour du PLU à Ribiers

L’association « Sauvegarde du Canton de Ribiers » reproche à la municipalité une modification « tardive » du PLU. Elle vise à permettre la transformation de terres agricoles en terres constructibles.

Hautes-Alpes - Le projet de Plan Local d’Urbanisme ne fait pas l’unanimité à Ribiers, dans le Buëch-Sisteronais. L’association « Sauvegarde du Canton de Ribiers » reproche à la municipalité une modification « tardive » du PLU. Elle vise à permettre la transformation de terres agricoles en terres constructibles, au profit de l’entreprise Ovinalp. Avec cette modification du PLU, l’entreprise Ovinalp, spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de produits organiques bio, pourrait s’agrandir. Une extension que certains voient d’un très mauvais œil : « Ce qui nous pose problème, ce sont les soucis de sécurité tout d’abord. Il y a un petit hameau derrière l’usine qui est desservi par une petite route. Si ce projet voit le jour, elle va traverser l’usine. Par ailleurs, on estime que cette zone industrielle ne se justifie pas sur le site de Ribiers », a confié à la radio Alpes 1 William Mathey, membre de l’association « Sauvegarde du Canton de Ribiers ».

De son côté, le maire du village, Gérard Nicolas, estime ne rien avoir à se reprocher. Ce projet de PLU a été établi dans les règles et en concertation. « Jusque-là, tous les avis rendus par les personnes publiques et associées ont été plus que favorable. La commission d’économie des terres agricoles a donné, pour la première fois, un avis favorable à l’unanimité. On est absolument clair comme de l’eau de roche dans ce dossier », a-t-il expliqué. Gérard Nicolas défend également un intérêt économique : « Depuis 15 ans, on n’a pas augmenté les impôts. Si on veut que la commune continue de vivre, il faut bien avoir quelques retombées financières. Il faut aider les entreprises à se maintenir ou à se développer sur la commune ». Mais William Mathey, de l’association « Sauvegarde du Canton de Ribiers », y voit tout de même une objection : « J’aimerais bien demander à M. le Maire, combien d’emplois directs cela apportera à la commune ? A mon avis, très peu. Et je pense que l’essentiel des gens qui travaillent à Ovinalp ne sont pas sur la commune ».

La suite pourrait se passer devant les tribunaux. Le maire de Ribiers n’exclut pas une procédure pour diffamation publique. De son côté, l’association « Sauvegarde du Canton de Ribiers » se laisse le choix d’attaquer ou non le PLU, devant le Tribunal Administratif de Marseille, s’il est validé en l’état. A noter qu’une enquête publique, sur le Plan Local d’Urbanisme, est en actuellement en cours à Ribiers. Jusqu’au 10 juillet, les habitants peuvent se rendre en mairie pour faire part de leurs observations.