Après avoir mené une action durant trois jours devant le Palais de Justice de Grasse, dans les Alpes-Maritimes, département où est domicilié le père des enfants, Séverine Silliau continue sa grève de la faim à son domicile en ne buvant que de l’eau.
Selon Séverine Silliau, l’autorité parentale conjointe, confirmée par une décision de justice du 25 avril 2013, n’est pas respectée par le père des deux enfants dont elle est sans nouvelles depuis un mois.
« Le 8 février dernier, j’ai eu des conversations avec mes enfants très inquiétantes. Ils font les poubelles avec leur père le soir, ils n’ont plus le droit de manger de la viande et doivent rester cachés sous le lit lorsqu’ils veulent m’appeler », a-t-elle déclaré mercredi dernier sur Alpes 1.
« Les services sociaux refusent de prendre en compte des enregistrements téléphoniques qui laissent sous-entendre des violences psychologiques sur les enfants et des soupçons de maltraitance », avait expliqué le lendemain son avocate, Me Elodie Ducrey du barreau de Gap. « Selon les travailleurs sociaux, ma cliente instrumentalise les enfants pour qu’ils retournent chez leur mère et pour se venger du père qui de son côté n’a pas accepté l’homosexualité de son ancienne femme », avait précisé Me Ducrey.
Une enquête sociale, avec des expertises psychologiques, qui concerne les deux foyers a été ordonnée, le 25 avril dernier, par un juge aux Affaires Familiales (JAF) du Tribunal de Grande Instance de Grasse. Une décision est attendue dans les prochaines semaines. « Je suis prête à aller jusqu’au bout et à continuer la grève de la faim d’ici là », avait affirmé, jeudi dernier, Séverine Silliau.