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Hautes-Alpes : unanimité pour les statuts de la communauté d’agglomération

Un conseil municipal extraordinaire avait lieu ce vendredi au sein de l’Hôtel de Ville de Gap.

Hautes-Alpes - Un pas supplémentaire réalisé vers la communauté d’agglomération de Gap ce vendredi soir. L’hémicycle municipal de Gap s’est réuni lors d’un conseil extraordinaire. Au menu du jour : l’adoption des statuts de cette Communauté d’Agglomération. Une communauté qui réunira Gap avec la Freissinouse et Pelleautier.

C’est un conseil municipal qui s’est déroulé dans le calme, loin des discussions, des débats ou des désaccords. Une Communauté d’Agglomération qui fait donc l’unanimité au sein de l’hémicycle, même si l’accouchement fut long et douloureux. «Â Nous allons rompre avec notre isolement historique. Le cheminement a été douloureux, les obstacles nombreux. Je suis parti avec une petite Clio visiter, à l’époque où nous rêvions d’une communauté d’agglomération de 30 communes, tous les maires. Malheureusement, tout cela n’a pas marché, ni quand nous nous sommes réduit à 24 communes. Nous aurions aimé voir naître une communauté d’agglomération plus large », regrette Roger Didier, le maire.

Un périmètre qui s’est donc réduit comme peau de chagrin, passant de 30 à 24, pour finir à 3, mais l’élu se veut rassurant : l’essentiel est bien de commencer. «Â Il faut regarder en avant, nous pouvons commencer une construction, même si elle est dans un premier temps modeste. Paris ne s’est pas fait en un jour, l’Europe non plus », ajoute Roger Didier. Pour lui, le cap est fixe : la Communauté d’Agglomération ne devra pas coûter de frais supplémentaires, mais rapporter : «Â Nous ne voulons pas faire une usine à gaz et créer une couche supplémentaire à ce fameux 1000 feuilles administratif français qui coûte cher aux contribuables. Ce que nous voulons, c’est mutualiser à partir de ce qui existe, rationaliser et faire des économies d’échelle. La communauté d’agglomération ne doit pas engendrer des dépenses de fonctionnement supplémentaires, elle doit apporter des services supplémentaires », insiste t-il.

Pas de discussion, mais un véritable accord du côté de Jean-Claude Eyraud, leader de l’opposition dans le groupe « Pour une Alternative Citoyenne à Gauche », cette communauté d’agglomération, il la fallait. Mais la réduction du périmètre a laissé un goût amer. «Â Nous vivons ce périmètre avec amertume, puisque dès qu’on réfléchit en matière de développement économique sur ce futur territoire, on a du mal à l’imaginer », regrette le conseiller municipal.

Durant ce conseil municipal, il a été question également des compétences de la communauté d’agglomération. Compétences obligatoires tout d’abord : le développement économique, l’aménagement, l’équilibre social de l’habitat et la politique de la ville. Des compétences optionnelles également : l’assainissement, la protection et la mise en valeur du cadre de vie et de l’environnement et l’action sociale d’intérêt communale. Mais manque une chose pour Jean-Claude Eyraud : la gestion de l’eau. «Â Nous aurions souhaité que dans les compétences optionnelles soit retenu la compétence de l’eau. Pour nous, l’eau doit être gérée de façon publique. Du fait d’une autre option (Délégation de Service Public auprès de Veolia), prendre la compétence « eau » n’était pas possible », souligne Jean-Claude Eyraud. Durant les comités de pilotage, il a également été décidé en compétences facultatives une participation financière au SDIS, le Service Départemental d’Incendie et de Secours, la politique touristique, et l’entretien des sentiers de randonnées.

Au final, ce « vote historique » selon Roger Didier s’est clôt par une unanimité. A noter que le Conseil Communautaire comprendra 41 conseillers, dont 20 pour Gap, 11 pour Pelleautier et 10 pour la Freissinouse. Une répartition réalisée selon les chiffres de la démographie 2010 de l’INSEE. A noter qu’un prochain comité de pilotage se réunira le 11 juillet prochain.