Hautes-Alpes - Former les jeunes à certains métiers de l’aéronautique : c’est l’objectif du projet « Polyaéro » sur l’aérodrome de Gap-Tallard. Un projet pour reconvertir certains terrains qui appartenaient avant 2009 à l’armée. Dernière étape avant le lancement officiel : la Caisse des Dépôts et Consignations, organisme qui dépend de l’Etat, doit donner son accord pour financer ou non le dossier. Réponse attendue le 6 juin.
Avec son financement à hauteur de 40 %, la réponse de la Caisse des Dépôts et Consignations est essentielle à la réalisation du projet. Un dossier dont le montant total s’élève à 4,5 millions d’euros. Malgré l’enjeu, c’est confiant que les différents partenaires ont déposé la demande. Pour l’appuyer, ils mettent en avant un argument majeur : l’aéronautique représente le 2ème secteur le plus porteur du département. « On reconnait souvent les Hautes-Alpes à partir d’un chiffre : 80 % de l’activité est liée au tourisme. La question annexe est de savoir si nous pouvons diversifier le modèle économique du département, et la réponse est « oui ». La filière aéronautique en est l’emblème : 500 emplois, une évolution de 13 % du chiffre d’affaires sur trois ans, 11 % d’augmentation des emplois. Il y a une dynamique », explique sur Alpes 1 Jean-Michel Arnaud, 1er vice-président du département des Hautes-Alpes en charge des aérodromes et maire de Tallard.
Le projet « Polyaéro » vise donc à diversifier l’activité du département des Hautes-Alpes. Mais pour que la Caisse des Dépôts et Consignations donne un avis favorable, plusieurs conditions doivent être remplies, notamment une : les entreprises de l’aéronautique doivent soutenir le projet, afin de garantir une alternance et un emploi aux « apprenants ». Mais aussi proposer une formation spécifique : « Nous retrouverons sur Gap-Tallard tout ce qui est formation aux processus de maintenance et de maintien de la navigabilité. Sachant que par exemple, à Istres, c’est essentiellement l’intégration des fonctions supports ou à Salon de Provence, tout ce qui est matériel embarqué et informatique », poursuit l’élu.
A noter que le département soutient ce projet à 35 % et la Région à 25 %. « Polyaéro » pourrait donc voir le jour dans la zone est de l’aérodrome. A noter qu’une société privée va construire 40 studios privés adossés à ce centre. L’année scolaire, ils seront loués aux étudiants et aux touristes l’été.
