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Hautes-Alpes : condamné à un an et demi de prison ferme pour stupéfiants

Un homme de 30 ans, condamné à un an et demi de prison ferme devant le tribunal correctionnel de Gap ce lundi. Le prévenu avait été interpellé à Veynes, samedi, alors qu’il était en possession de 30 grammes d’héroïne

Hautes-Alpes -Dominique ou « Dom » : cet homme de 30 ans est-il un simple consommateur de stupéfiants ou un véritable dealer ? Des interrogations, et peu de certitudes lors de l’audience. Simplement un prévenu qui comparait en larmes dans le box des accusés, et qui plusieurs fois clame haut et fort : «Â Je suis un héroïnoman, pas un revendeur ». Oui, Dominique le reconnaît, il a bien acquis 30 grammes d’héroïne à Troyes, non il n’a pas vendu de stupéfiants. «J’ai déjà fait cette erreur, je ne veux pas la reproduire ». Car le prévenu a déjà été condamné onze fois par les tribunaux, pour stupéfiants, vol aggravé, conduite sans permis ou encore refus d’obtempérer. Et sa dernière condamnation en 2009 l’amène tout droit en prison : deux ans derrière les barreaux, et un an en placement extérieur pour se faire soigner de sa toxicomanie. Un mal qui le ronge depuis neuf ans, et qu’il explique par ses blessures du passé : deux parents incarcérés alors qu’il n’a que 5 ans, une mère qui décède quand il est adolescent. Et sa compagne qui le quitte il y a un mois. Alors, pour gérer au mieux son fils de 6 ans qu’il voit occasionnellement, et pour avoir confiance en lui, il lui faut ce fameux remontant : «J’ai un problème dans ma tête, je me cache derrière la drogue. J’avais besoin de ça pour ne pas tomber malade ». «Â Réalisez vous que c’est stupide ? », demande la présidente du tribunal.

Quant au Procureur, il est sûr : Dominique n’est pas ce simple héroïnoman qui s’explique à la barre, c’est un pilier d’un trafic implanté à Veynes et Gap. Pour cela, Philippe Toccanier s’appuie sur des témoignages où le surnom de « Dom » est avancé plusieurs fois. Tolérance zéro pour le Procureur, «Â l’héroïne est un produit de mort, quand en 2009 on a vu plusieurs jeunes décéder de surdose », lance t-il, avant de requérir 1 an et demi de prison ferme et un placement sous mandat de dépôt. 

Mais pour l’avocate de la défense, voilà une surenchère judiciaire, «Â je suis dubitative sur la réalité matérielle de ce trafic », lance t-elle au tribunal. Mais c’est finalement menottes au poignet que Dominique quittera le tribunal, les magistrats ayant suivi les réquisitions.ÂÂÂÂ