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Hautes-Alpes : avec l’ESAT, le handicap n’est pas une barrière au travail

Cosmétique, petite imprimerie, textile ou encore espaces verts, ils sont au total 116 à exercer au sein de l’ESAT de La Source.

Hautes-Alpes - Quand le handicap n’est pas une barrière au travail, cela donne un ESAT, les Etablissements et Services par le Travail. Une visite des ateliers du site de La Source à Gap était organisée ce mercredi. Il permet aux personnes handicapées, qui ne sont pas assez autonomes, d’exercer dans un environnement protégé.

Cosmétique, petite imprimerie, textile ou encore espaces verts, ils sont au total 116 à exercer au sein de l’ESAT de La Source. Des travailleurs qui souffrent pour la plupart de handicap mental, même si d’autres sont malvoyants, à mobilité réduite ou atteints de surdité. « Notre particularité est de fractionner les tâches dans un système de travail, ce qui permet à chacun de trouver sa place en fonction de ses compétences », explique au micro d’Alpes 1, Bernard Fauvel, Directeur Général de l’Etablissement.

Dans les ateliers cosmétiques, des produits à base de beurre de karité sont créés. Ils sont ensuite expédiés aux Etats-Unis et aux Japon, car l’atelier est réputé de « très haute qualité ». Pierre Zarev, Directeur du CAT, Etablissement de Travail Protégé, confie de son côté que l’établissement est l’un des principaux sous-traitants de l’enseigne « L’Occitane ». « Aujourd’hui ils nous considère comme un sous-traitant ordinaire. C’est difficile parce qu’ils sont très exigeants, mais c’est extrêmement flatteur », avoue t-il également.

Il faut dire que les travailleurs prennent leurs tâches très à cœur. Même le maire de Gap, Roger Didier, semble bluffé : « Non seulement, je suis impressionné, mais je suis très attentif. Il y a très longtemps que j’attendais de faire cette visite. Aujourd’hui, je suis vraiment comblé de voir ce que je vois. » Un problème se pose toutefois, alors que le travail ne manque pas, l’ESAT ne peut pas recruter. « Je pourrais créer une 5e équipe d’espaces verts, par rapport au travail que nous avons, et des ateliers supplémentaires. Mais je ne peux pas. L’Agence Régionale de Santé ne veut pas dépenser sur la Région PACA. C’est dommage parce qu’à côté de ça, j’ai 50 personnes qui frappent à la porte », confie à la radio Alpes 1, Pierre Zarev.

En attendant, peut-être de pouvoir grossir les effectifs, l’ESAT prévoit de s’étendre dans les mois à venir afin de répondre au besoin de la clientèle.