Hautes-Alpes
- Le couperet tombe, après des difficultés financières trop lourdes
du groupe « BLD Graphique », son imprimerie à Gap est liquidée
judiciairement. Louis Jean, entreprise vieille de deux siècles, laisse derrière
elle 32 salariés sur le carreau.
Seule éclaircie au tableau : la
possibilité d’un repreneur. « Un Zorro » qui arrive en novembre 2011
d’Indre et Loire. Stéphane Godoy, ancien directeur de site, propose de
reprendre l’industrie pour un euro symbolique. Région, Département,
Municipalité et Chambres consulaires sont derrière ; mais pas les banques,
selon lui. Et le projet capote. C’en est donc fini de la carrière de Louis
Jean.
Après la déception et la colère suivent les revendications des anciens salariés, qui réclament certaines indemnités : congés payés non versés, heures supplémentaires non comptées, ou encore indemnités de licenciements pas totalement versées. Selon les ex-salariés, il reste un écart entre ce qu’ils auraient dû recevoir, et ce qu’ils ont réellement touché. Alors que l’avocat de la liquidatrice judiciaire, Maître Lecoyer, annonçait en janvier 2012 que 99,9 % des sommes dues avaient été versées, soit plus de 821 000 euros. Les anciens Louis Jean annoncent d’autres chiffres : un manque à gagner compris entre 200 euros et 4 000 euros par salarié.
Depuis mars 2012, le dossier est donc entre les mains du conseil des Prud’hommes. Le délibéré sera rendu le 17 juin prochain à 14h et c’est peut-être la fin du dossier Louis Jean qui sera signé.