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Hautes-Alpes : rien ne va plus chez les loueurs de meublés du Queyras

La grogne monte alors qu’ils s’opposent à la taxe de séjour forfaitaire instaurée le mois dernier par la Communauté de Communes. « Discrimination », clament-ils.

Hautes-Alpes - La grogne monte chez les loueurs de meublés du Queyras sont en colère. Une pétition circule actuellement sur le territoire pour dénoncer la taxe de séjour instaurée le mois dernier par la Communauté de Communes. Les loueurs de meublés jugent cette décision abusive, injuste, arbitraire, voire même de racket.

Ces derniers s’insurgent contre le sort qui leur est réservé : « Il y a deux possibilités de la percevoir. Il y a la taxe au réel, le touriste est le contribuable et paye en fonction des nuitées passées dans l’hébergement. Et il y a la taxe forfaitaire, c’est l’hébergeur qui devient le contribuable. On ne décompte pas le nombre de nuitées mais on lui fixe un forfait », explique Bruno Daviet, président de l’association des loueurs de meublés du Queyras.

Et pour les loueurs de meublés, c’est bien là que le bas blesse. Ils se sentent discriminés. Alors que les autres socioprofessionnels d’hébergement paient une « taxe au réel », ils sont les seuls à devoir s’acquitter d’une taxe forfaitaire, basée sur 14 semaines de location. Un forfait qui ne correspond pas à la réalité du territoire puisque les meublés sont occupés en moyenne 11 semaines par an. « Il y a déjà un certain nombre de loueurs de meublés qui veulent arrêter toute location. Nous avons des hôtels qui ferment, des centres de vacances qui ferment. La capacité d’hébergement du Queyras diminue, or, nous vivons du tourisme, des remontées mécaniques qui passent leur temps à dire qu’il n’y a pas assez d’hébergement dans le Queyras. On est en pleine aberration économique », poursuit sur Alpes 1 Bruno Daviet.

Un recours gracieux a été introduit auprès du président de la communauté de communes de Queyras. Une première étape avant un recours devant le tribunal administratif de Marseille.