Hautes-Alpes - L’enquête de police a donc déterminé que l’alcool, les stupéfiants et la vitesse sont à l’origine de l’accident de la route qui a fait trois morts, le 9 février dernier, plaine de Lachaup à Gap. Les victimes : trois jeunes hauts-alpins, âgés entre 18 et 28 ans, étaient à bord du même véhicule.
Samedi 9 février, vers 21h30 : quatre jeunes circulent à bord d’un véhicule. Ils ont passé l’après-midi dans un bar de Laragne à consommer de l’alcool, mais également du cannabis. Ils sont en route vers Gap, sur la Nationale 85. Le conducteur, qui serait à l’origine de cet accident mortel, dépasse un premier véhicule avant de percuter par l’arrière une seconde voiture puis une troisième. Les résultats des analyses montrent que le jeune homme avait 1,5 gramme d’alcool dans le sang, la vitesse est également évoquée : près de 150 km/h « La consommation de cannabis était récente. Des témoins ont fait état que le véhicule avait dépassé à vive allure, quelques instants avant l’accident », explique à Alpes 1 le Procureur de la République de Gap, Philippe Toccanier.
Le parquet n’exclut pas des poursuites judiciaires dans les prochains jours. Pour lutter contre ces accidents mortels, le Procureur annonce dors et déjà la tolérance zéro envers toutes les responsabilités ou complicités : « Cet accident doit être l’occasion d’une prise de conscience collective, il faut que chacun quel qu’il soit, prenne conscience du fait qu’il est intolérable qu’on laisse partir au volant quelqu’un qui a massivement consommé de l’alcool ou des stupéfiants. Nous allons engager des enquêtes parallèles visant à établir des faits de complicité de conduite en état alcoolique ».
Ces six derniers mois, 24 personnes ont trouvé la mort sur les routes des Hautes-Alpes. Un tiers des personnes mises en cause avait consommé au moins de l’alcool.
