Hautes-Alpes - La création d’une piste Défense Forêt Contre Incendie (DFCI) provoque la discorde à Sigottier, dans le Serrois. Le maire, Jean-Marie Blanchard, souhaite concrétiser ce projet qui permettrait l’intervention rapide des secours en cas d’incendie. Mais le projet est aujourd’hui bloqué, notamment en raison d’une pétition qui circule depuis plusieurs mois. Elle est partie d’un courrier envoyé par la 2ème adjointe au maire du village de La Piarre, Élisabeth Gilibert. Cette dernière a écrit au Ministère de l’Écologie en août dernier, pour contester ce projet estimé à 305 000 euros. « La citoyenne que je suis s’insurge contre le gaspillage du denier public. Je comprends tout à fait que les pompiers aient besoin d’un accès pratique en cas d’incendie et c’est pourquoi j’ai précisé dans mon courrier que je ne suis pas contre la création d’une piste forestière. A la demande de nombreuses personnes choquées par le gaspillage immoral, en ces temps de crise, j’ai fait circuler une pétition qui a récolté 400 signatures », a expliqué au micro d’Alpes 1 Élisabeth Gilibert.
Le maire de Sigottier, Jean-Marie Blanchard, confiait pourtant il y a quelques semaines sur Alpes 1 que le projet se faisait dans la concertation : « Nous avons eu plusieurs réunions sur la commune. Les propriétaires ont été invités et il y a également eu des réunions publiques ». Mais pour Claudine Rivaol, habitante de la commune et membre de la SAPN, la Société Alpine de Protection de la Nature, ce n’est pas exact : « Il n’y a pas eu de réunion publique. Et c’est la raison pour laquelle beaucoup de personnes s’y opposent. Si elles étaient mises au courant, on pourrait discuter ».
Discuter, c’est ce que souhaite la SAPN. « Nous sommes opposés au projet de piste DFCI de Siggotier, mais nous ne sommes pas opposés au projet de desserte forestière qui remplirait certaines contraintes. Le projet DFCI impose des contraintes topographiques, de largeur de plateforme et de longueur de pistes, qui sont sans usage par rapport aux réels enjeux et contraintes qu’il y a sur ce territoire », a martelé le président de la SAPN, au micro d’Alpes 1, Hervé Gasdon. Seul un compromis semble pouvoir permettre à ce dossier d’aboutir : adapter le projet aux spécificités du territoire.
