Juillet dernier : la société Grotte 2000, propriétaire du fonds de commerce, vend son bien. Et c’est la société haut-alpine Burton qui se porte acquéreur. Montant de la transaction : 240 000 euros, divisés en échéances de 600 euros par mois sur plus de 33 ans. Sauf que, selon le Tribunal de Commerce de Gap, Burton n’a versé que deux de ces échéances, celles de juillet et d’août dernier et depuis, plus rien.
La société Burton se défend et dénonce des irrégularités dans la vente. Son avocat, Maitre Fioca du barreau de Marseille, avance deux raisons. Tout d’abord, la publication légale de la cession n’aurait pas été faite dans la presse, dans ces fameuses annonces légales. Ensuite, c’est surtout un problème financier important qui aurait été dissimulé : l’ancienne société aurait été sous le coup d’un redressement fiscal de 200 000 euros.
De son côté, l’avocat de Grotte 2000, Maître Talandier du barreau d’Aix en Provence, défend son client : la procédure de redressement n’impacte en aucun cas la vente. Et selon lui, le nouvel exploitant n’a tout simplement pas les fonds nécessaires pour acheter ce restaurant, qui emploie actuellement 5 salariés.
En attendant, la société Burton va demander un délai de grâce ce jeudi (21.02) au juge de l’exécution des peines pour éviter l’expulsion. Une procédure sur le fond est en cours en appel. Le tribunal de commerce de Gap devrait statuer d’ici un mois. Le Préfet des Hautes-Alpes a pour l’instant suspendu jeudi dernier (14.02) le décret d’expulsion par la force publique.