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Hautes-Alpes : jugé pour avoir égorgé, éventré et éviscéré un homme

Laurent Orsini est jugé à partir de lundi devant les Assises des Hautes-Alpes à Gap, pour avoir poignardé, égorgé, éventré et éviscéré un père de famille en 2010

Hautes-Alpes - Laurent Orsini est jugé devant les Assises, pour le meurtre d’un homme commis le soir du 17 juin 2010 dans son appartement, 25 rue de France, dans le centre-ville de Gap (Hautes-Alpes). Laurent Orsini, âgé de 41 ans, est jugé à partir de lundi devant la Cour d’Assises des Hautes-Alpes à Gap pour avoir poignardé, égorgé, éventré et éviscéré Fabrice Tari, un père de famille âgé de 29 ans, lors d’une dispute verbale. L’accusé avait ensuite absorbé des médicaments pour tenter de se suicider.

« La victime a été égorgée à trois reprises, poignardée une cinquantaine de fois et éventrée. Ses organes ont été découpés et jetés dans la pièce », résume une source proche du dossier. Selon une source judicaire, Laurent Orsini était sorti de la prison des Baumettes (Bouches-du-Rhône) 15 jours avant le meurtre et avait été vu le matin même par un médecin psychiatre qui avait « préconisé une hospitalisation ». Entendu lors de l’enquête, Laurent Orsini a reconnu avoir « pété les plombs », car il voulait « lui faire du mal ».

Le procès est prévu sur trois jours. « Les débats démontreront que M. Orsini était conscient lorsqu’il a commis son crime odieux et abominable. La famille a été profondément choquée et effondrée d’avoir perdu un fils, un frère et un père dans des conditions aussi barbares. M. Orsini est un individu au passé très violent. Il faut espérer que la Cour d’Assises tire les conséquences de la dangerosité de cet individu », déclare à la radio Alpes 1 l’avocat de la famille de la victime, Me Lionel La Rocca du barreau de Gap. Un rapport psychiatrique présente l’accusé comme « une personnalité psychotique marquée par les passages à l’acte violent, alimentée par un sentiment originel de persécution et de destruction ».

« Mon client est conscient de ce qu’il a fait. Il ne souhaite en aucun cas plaider la folie. Certes, il y a une altération de ses facultés mentales, mais il n’y a pas d’abolition de ses facultés », explique Me Aline Duratti, l’avocate gapençaise de l’accusé qui encourt jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle.

L’unique témoin, le soir du meurtre, est un ami de la victime qui, menacé, n’avait pu lui porter assistance. Admis en hospitalisation « libre » depuis plusieurs mois, Frih Hadj, âgé de 52 ans, s’est suicidé début janvier dans sa chambre d’hôpital, au Centre Hospitalier Spécialisé de Buëch-Durance à Laragne-Montéglin.

Incarcéré depuis le 22 juin 2010, Laurent Orsini avait tenté d’égorger une infirmière et un surveillant de la maison d’arrêt de Vars (Isère) en mai 2011. Laurent Orsini afait l’objet de 23 condamnations, entre 1990 et 2010, pour violences, vols, dégradations, menaces de mort, rébellion, port d’armes et délits routiers.