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Hautes-Alpes : fin des recherches pour retrouver les alpinistes italiens

La préfecture des Hautes-Alpes a annoncé l’arrêt des recherches pour retrouver les trois alpinistes italiens portés disparus dans le Massifs des Ecrins

Hautes-Alpes - La préfecture des Hautes-Alpes a annoncé ce mardi matin l’arrêt officiel des recherches pour tenter de retrouver les trois alpinistes italiens portés disparus depuis 10 jours dans le Massifs des Ecrins (4 102 m), en raison d’une tempête de neige.

Originaires du nord de l'Italie, les trois hommes sont âgés de 31, 32 et 49 ans. Il s'agit de Damiano Barabino, cardiologue à Gênes et alpiniste chevronné, Francesco Cantù, chef du département de cardio-chirurgie à Lecco et Luca Gaggianese, instructeur au club alpin italien de Milan.

Le groupe était parti le dimanche 25 octobre du pré de Madame Carle (1 874 mètres d'altitude), avant de réaliser l’ascension de la barre des Ecrins à plus de 4 000 mètres d’altitude par une voie glacière côtée « extrêmement difficile ». Depuis le signalement de leur disparition, de nombreux survols ont été effectués au-dessus des différents glaciers entourant la Barre des Écrins ainsi que leurs crevasses.

« Nous avons malheureusement perdu espoir de retrouver les trois alpinistes vivants, compte tenu du délai normal de survie et des mauvaises conditions météorologiques », a déclaré le préfet des Hautes-Alpes Jacques Quastana, lors d’un point presse qui s’est déroulé en fin de matinée au Service Départemental de Secours et d’Incendie (SDIS) des Hautes-Alpes à Gap. Le préfet a souligné « l’importance des secours déployés et la coordination des moyens pour tenter de retrouver les alpinistes », précisant que « les familles qui ont salué les autorités françaises ont quitté Briançon dimanche ». « Nous allons continuer les recherches aériennes dans le cadre des entrainements et des retours de secours », a toutefois précisé le préfet des Hautes-Alpes.

« Compte tenu de la balise GPS et des contacts téléphoniques entre les alpinistes et leurs proches, nous estimons que le groupe est descendu par le versant isérois du Massif des Ecrins », indique le colonel Robin Joubert, commandant le groupement de gendarmerie des Hautes-Alpes. « Les alpinistes étaient confirmés mais n’étaient pas équipés pour bivouaquer durant trois nuits. Le leader de la cordée connaissait le massif des Ecrins », assure-t-il.  

Chargé des opérations des secours, le chef d'escadron Stéphane Bozon, commandant le Peloton de Gendarmerie de Haute-Montagne (PGHM) de Briançon, a utilisé des cartographies pour présenter à la presse les opérations de secours menées jusqu’à présent. « Nous n’avons jamais réussi à rentrer directement en contact avec les alpinistes. On a exploré toutes les voies possibles et imaginables sans trouver le moindre indice », a-t-il conclu à l’issue de son exposé. « Il y a plusieurs hypothèses : les alpinistes sont peut-être enfouis sous un bivouac improvisé et recouvert de neige. Le groupe peut avoir été emporté par une avalanche mais a pu également chuter dans une crevasse », a-t-il dit également