Hautes-Alpes - « Nous sommes dans une mauvaise passe » : message pessimiste de Jean Lagier-Tourenne, président de la FDSEA des Hautes-Alpes. « L’augmentation des charges et les produits qui ne peuvent se vendre à leur coût réel pèsent sur le renouvellement des agriculteurs », a-t-il expliqué au micro Alpes 1.
Une nouvelle qui ne ravit pas le corps agricole : la PAC, Politique Agricole Commune, qui doit être renouvelée pour la période 2011-2020. Mais alors que la crise touche les professionnels qui sont aujourd’hui dépendants de cette aide européenne, les négociations au sein de l’Union Européenne n’avancent pas. Pour le président de la FDSEA, le premier problème tient au financement : « les pays n’ont pas le courage pour mettre 1 % de leur PIB à la construction de l’Europe ». L’une des solutions serait selon lui la mise en place des transactions financières pour l’importation au sein de l’Europe « afin d’avoir un propre budget européen ».
L’agriculture qui souffre également du coût du travail en France « très supérieur à celui qu’on retrouve au sein de l’Europe. Par rapport à l’Allemagne, nous avons 4 à 5 euros de l’heure de différence, c’est inadmissible de produire des matières premières avec des différences aussi importantes », a-t-il poursuivi sur Alpes 1.
Dernière crise en vue : le loup. Alors que Xavier Beulin, le président de la FNSEA, de passage dans les Hautes-Alpes, en appelait à une régulation plus poussée, c’est le même son de cloche pour Jean Lagier-Tourenne. « Ce n’est pas aux éleveurs de faire la régulation mais aux pouvoirs publics. Il faut que l’Etat vienne à notre secours ».
