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Hautes-Alpes : le Conseil Général ne comble plus le déficit des stations

Le Conseil Général des Hautes-Alpes ne peut et ne veut plus combler les déficits des stations de ski du département

Hautes-Alpes - Le Conseil Général des Hautes-Alpes ne peut et ne veut plus combler les déficits des stations de ski du département. Le message du président, Jean-Yves Dusserre a été clair ce mardi lors de l’assemblée plénière du Conseil Général. Les élus de la majorité et de l’opposition ont d’ailleurs voté une étude stratégique qui concerne les syndicats mixtes des remontées mécaniques. Le but : évaluer la gestion et l’organisation de ces régies pour éviter une catastrophe financière.

Changer de cap pour éviter la faillite, autant dire éviter la fermeture d’une station de ski. Le Conseil Général se base sur un audit rendu le mois dernier. Le constat est sans appel : les stations-villages du Champsaur, de la Haute-Romanche et du Queyras arrivent à peine à équilibrer leurs comptes. « Il faut revoir la gestion et l’organisation car sans rentrée d’argent il est impossible d’investir. Le Conseil Général veut redéfinir la règle du jeu entres les collectivités, les syndicats mixtes et les régies de remontées mécaniques. Aujourd’hui, il faut qu’on ait une vision prospective », explique sur Alpes 1 Jean-Marie Bernard, vice-président du Conseil Général en charge des syndicats mixtes et maire de Saint-Étienne-en-Dévoluy.

Pour les sept stations de la vallée du Queyras, la situation est délicate car les communes vont devoir payer, pour la première fois, le déficit. Pour 2011, le chiffre est de 211 000 euros. 90% du déficit est absorbé par les différentes communes et le reste par le Conseil Général des Hautes-Alpes. Les élus de la vallée ne veulent pas entendre parler de fermeture des remontées mécaniques. Mais « il faut se serrer la ceinture », confirme sur Alpes 1 Jean-Louis Poncet, vice-président du Conseil Général, président du syndicat mixte du Queyras et maire de Château-Ville-Vieille. « Pour éviter d’augmenter le déficit, il faudra certainement faire un aménagement. Peut-être en saison morte, fermer certaines remontées mécaniques qui font doublon. Il faut réellement se poser des questions. Quand il y a un manque, il faut y pallier », précise Jean-Louis Poncet. Autres pistes envisagées : un gel des salaires ou encore des modifications des horaires d’ouverture des remontées.

Reste le problème du manque d’hébergements dans les stations villages des Hautes-Alpes, car la fréquentation touristique est en moyenne quasi stable malgré les investissements. Les communes ont du mal à faire venir de nouveaux promoteurs dans les vallées.