Après avoir cassé les vieux rails, les ouvriers mettent un nouveau remblai de gravier, puis des traverses en béton et enfin de nouveaux rails. Objectif : améliorer la sécurité et le confort.
« Les rails sont parfaitement parallèles, parfaitement alignés. Donc, il y a une forte diminution des secousses que peuvent ressentir les clients du rail », explique Marc Svetchine, directeur régional de Réseau ferré de France en PACA.
Le préfet de Région, Hugues Parant, a participé à l’opération, vêtu d’un gilet orange fluo. Pour lui, le rail est un enjeu stratégique dans les Alpes du Sud. « J’ai rappelé qu’il fallait que l’on continue à réfléchir pour l’avenir, c’est à échéance des prochains contrats de projet (entre l’Etat et la Région, NDLR) », a-t-il indiqué. « Il faut absolument que l’on change un tout petit peu d’ambition, et que l’on se dise qu’au fond il ne s’agit plus d’un problème de désenclavement. Il s’agira simplement d’un problème encore une fois d’aménagement économique d’un territoire qui, un jour ou l’autre souffrira de n’avoir comme seul moyen d’échange que la voiture, parce-que le train est, sauf les circulations internes entre Briançon et Gap, souvent décourageant. »
Si la ligne des Alpes est encore loin d’être électrifiée, la Région réfléchit à d’autres aménagements, comme précise à la radio Alpes 1 Jean-Yves Petit, vice-président du conseil régional en charge des Transports. Dans l’avenir, pour lui, il faut « poursuivre les travaux sur l’infrastructure, parce que nous n’avons pas terminé. D’autre part, faire les rénovations nécessaires, pour que l’on puisse améliorer le temps de parcours entre Briançon et Marseille. Le troisième aspect s’est de faire en sorte que l’étoile de Veynes devienne un véritable « hub » ferroviaire. »
Le chantier devrait être achevé mi-décembre. La SNCF se dit confiante sur les délais, avant le grand rush : la montée des vacanciers en stations de ski. Au total, 44 000 tonnes de ballast, 42 kms de rails et 25 000 traverses en béton sont utilisés pour ce chantier. Les travaux ont lieu précisément sur le tracé Veynes-Gap, vers Embrun et à l’arrivée de Montdauphin dans le Guillestrois. Une opération similaire aura lieu l’an prochain entre Manosque et Mirabeau.
Sachez qu’en période hivernale, près de 50 trains circulent sur la ligne des Alpes, contre une trentaine habituellement.
Autre sujet abordé par le préfet
de région durant sa visite : la situation de l’emploi dans les
Hautes-Alpes. Si le département connaît la plus forte croissance en termes
d’offres d’emplois de toute la région PACA, le taux de chômage est par contre
le plus élevé.
Photo Alpes 1.
