L’organisation dénonce une situation qu’elle juge critique pour les exploitations du département et affirme que "les fermes disparaissent une à une", sous l’effet cumulé des charges, des normes, des prix agricoles jugés insuffisants et d’un manque de reconnaissance.
Dans son communiqué, la Coordination Rurale met en avant les conséquences humaines et territoriales de cette crise, évoquant des familles fragilisées et des zones rurales menacées de désertification. Le mouvement s’adresse non seulement aux agriculteurs, mais aussi aux citoyens et aux élus locaux, les appelant à rejoindre l’action.
La mobilisation de début d'année prévoit la présence de tracteurs et de bennes, avec l’objectif affiché de sécuriser la zone et de bloquer les axes routiers. Une zone stratégique, surtout en plein week-end prolongé.
Les organisateurs demandent également la venue du préfet des Hautes-Alpes Philippe Bailbé dès le samedi soir, afin d’engager des échanges jugés urgents sur plusieurs dossiers.
Parmi les revendications avancées figurent des enjeux liés à l’arboriculture, notamment la rénovation des vergers, les contraintes associées aux zones Natura 2000 et l’application de la loi abeilles. Les questions de gestion de l’eau — entretien des cours d’eau, irrigation et stockage — sont également mises en avant. Enfin, la Coordination Rurale 05 pointe les difficultés de l’élevage, avec des références à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), à l’avenir de l’abattoir de Gap et à la problématique de la prédation.
À travers cet appel, la Coordination Rurale des Hautes-Alpes affirme vouloir défendre "les fermes, la dignité et l’avenir" de l’agriculture haut-alpine et refuse, selon ses termes, de "disparaître en silence".
