Un an après le drame survenu boulevard Malesherbes à Paris, la justice a choisi de maintenir en détention provisoire le conducteur du SUV impliqué dans la mort de Paul Varry. Mardi, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a rejeté la demande de remise en liberté formulée par le suspect, poursuivi pour homicide volontaire.
Les faits remontent au 15 octobre 2024, en fin d’après-midi. Alors que Paul Varry circulait à vélo sur une piste cyclable, un SUV se serait engagé sur cet aménagement réservé. Un échange tendu aurait suivi après un accrochage impliquant le cycliste, avant que le véhicule ne se dirige vers lui, entraînant sa mort. Le parquet estime que l’acte était intentionnel, une qualification que conteste toujours le conducteur, qui plaide l’accident.
Les juges ont estimé que les explications du suspect ne justifiaient pas sa libération, s’appuyant sur des témoignages évoquant son comportement jugé froid après les faits, ce qui interroge son rapport à la vie d’autrui.
La justice invoque un risque de récidive et attend encore des expertises, un premier rapport ayant déjà fragilisé la thèse d’une perte de contrôle du conducteur.
Paul Varry a été enterré début novembre 2024 dans son village natal de La Faurie, dans les Hautes-Alpes près de Veynes. Quelques mois plus tard, la Ville de Paris a choisi de donner son nom à une piste cyclable du centre de la capitale, en hommage au cycliste disparu.
