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La consommation du protoxyde d'azote interdite dans les Hautes-Alpes

La consommation du protoxyde d'azote interdite dans les Hautes-Alpes
© Gouvernement

Le préfet des Hautes-Alpes, Philippe Bailbé, a pris un arrêté dans ce sens ce lundi. Un texte qui interdit également la détention et le transport de ces petites bonbonnes.

Le préfet des Hautes-Alpes s’attaque au protoxyde d’azote, le gaz hilarant contenu dans de petites bonbonnes, que l'on peut retrouver dans le long des bordures de trottoirs. Ce lundi, le préfet Philippe Bailbé a pris un arrêté qui interdit sa détention, son transport et sa consommation sur l’ensemble des voies et espaces publics des Hautes-Alpes. Le terme de l'arrêt est fixé au 31 mai 2026. 

Cet arrêté fait suite aux messages d’alerte des autorités sanitaires sur les effets néfastes de ce gaz. Utilisé comme euphorisant, et non pour gonfler des ballons ou faire de la crème fouettée, le gaz peut provoquer, selon l'observatoire des drogues et des tendances addictives, "une diminution de la douleur, une euphorie, une diminution de l’anxiété, des illusions sensorielles et une altération de la conscience". "En cas de prise chronique, une dépendance peut s'installer" pointe le site qui détaille les effets en cas de consommation persistante dans le temps. Sont possibles : "une atteinte de la moelle épinière, une carence en vitamine B12, une anémie, des troubles psychiques et des troubles neurologiques".

L'article 2 de l'arrêté du préfet des Hautes-Alpes précise qu'il est interdit de vendre ce gaz à une personne mineure. La vente de ce gaz est désormais interdite pour les débits de boissons et de tabac. "Il est strictement interdit de vendre et de distribuer tout produit spécifiquement destiné à faciliter l'extraction de protoxyde d'azote afin d'en obtenir des effets psychoactifs" détaille l'arrêté préfectoral. L'article 3 prévoit que le dépôt ou l'abandon des bonbonnes est interdit sur tout le département. 

Au niveau des sanctions, les contrevenants s'exposent à une verbalisation et une saisie des contenants. La loi du 21 juin 2021 prévoit de son côté 15.000 euros d'amende pour le fait de provoquer un mineur à faire un usage détourné d'un produit de la consommation courante. La violation des interdictions de ventes est punie d'une amende de 3.750 euros. L'arrêté du préfet Philippe Bailbé ne précise pas en l'espèce le montant de la contravention en cas de consommation du gaz sur la voie publique.

N. Dalbera