Le procureur de la République Etienne Manteaux est revenu vendredi sur cette nuit du 28 au 29 avril, durant laquelle Anis G. avait été tué par quatre jeunes amis venus de région parisienne pour une transaction de drogue.
Le Gapençais de 40 ans, très défavorablement connu de la justice notamment pour des affaires de stups, avait été roulé dans la farine… ou plutôt dans le sucre. Puisque lui était venu avec un sac contenant 70 000 euros, pensant acheter de la cocaïne. Mais les Franciliens, deux hommes et deux femmes, lui avaient apporté du sucre.
Selon le quatuor, Anis G. s'était rendu compte de la supercherie et aurait sorti un couteau puis aurait poignardé à la cuisse l'un des protagonistes. Les deux hommes l'avaient alors roué de coups, y compris à l'aide d'une béquille, visant la tête. Puis l'une des deux femmes l'avait percuté avec leur voiture.
Anis G. était retrouvé dans un état critique au petit matin dans ce secteur proche du golf du col Bayard, en bordure de la RN85. Et il était décédé sur place malgré les efforts des secours. A son domicile de Gap, la police avait ensuite retrouvé des armes, 23 000 euros, 7 kilos de cannabis et 2,4 kilos de cocaïne.
Les enquêteurs avaient remonté la trace des suspects en se rendant compte que des téléphones appartenant à des Franciliens avaient borné dans le secteur. Leur ADN a également été retrouvé sur place.
Repartis à Mantes-la-Jolie où ils avaient incendié leur véhicule, ils avaient ensuite pris la direction de l'Espagne où ils avaient pris un avion pour le Maroc. Ils avaient enfin été interpellés dès leur retour en France cet été.
L'enquête se poursuit désormais mais un procès à venir ne fait désormais guère de doute. Reste à connaître les rôles précis de chacun des protagonistes mêlés à ce sordide meurtre.
