Alors que les premiers flocons de neige entraînent la fermeture du col du Galibier dans les Hautes-Alpes ce lundi matin, à 7.468m d'altitude, Benjamin Védrines en a croisé.
Au Népal, avec son ami de toujours Nicolas Jean, l'alpiniste a réalisé une première mondiale le 15 octobre dernier : gravir le Jannu Est. Ce sommet était un des derniers qui n'avait pas été gravi par l'homme malgré 15 tentatives, dont une, en 2024, de Benjamin Védrines qui s'était arrêtée à 6.550 mètres d'altitude.
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Un lieu de mémoire
Dimanche dernier, les deux alpinistes, dont un Benjamin Védrines revanchard, sont montés à 5.100 m au camp de base avancé. Réveil le lundi matin à 4h pour un départ de l'ascension à 5h30. Les 6.200 m sont atteints à la fin de la première journée : lieu où bivouaquent les deux hommes.
Le mardi matin, départ 4h. Démarrage dur témoigne Benjamin Védrines. Les deux hommes repassent ensuite là où tout s'était arrêté en 2024 avec Léo Billon. Un lieu chargé en émotion puisque l'Américain Mike Gardner y a perdu la vie.
"On avance avec tout ça en tête : passer là où Léo a du s'arrêter et où Mike est tombé, ça donne une dimension différente à ce que l'on vit." B. Védrines
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Début d'une zone encore inconnue pour les deux hommes donc, le mercredi. Un réveil dans des conditions glaciales, -20°C au thermomètre. À 68 mètres du sommet, un nœud décisif pour les deux hommes qui croient atteindre le sommet.
"Sauf que Thibaut Marot, depuis le camp de base, vérifie avec le drone et confirme que le sommet se situe plus loin." B. Védrines
"J'ai versé ma petite larme"
Après une heure d'efforts supplémentaires, à 13h40, le Jannu Est n'est plus un sommet inconnu pour l'homme.
"C'est la délivrance, j'ai versé ma petite larme" B. Védrines
Le retour se fait au bivouac vers 19h20 avant la redescente le jeudi 16 octobre, dans la journée au camp de base, en étant "mentalement et physiquement totalement à bout".
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Le Dromois, qui a réalisé de nombreux exploits dans les Hautes-Alpes en tant que guide de haute montagne, remercie ses préparateurs sportifs, Léo Viret pour la partie physique et Fabien Dupuis pour la partie mentale, ainsi que l'équipe népalaise au camp de base et Léo Billon, avec qui il avait réalisé la première ascension. "Une expérience qui a nourri la stratégie" de cette expédition, captée en images par Thibaut Marot et Quentin Degrenne.
N. Dalbera
