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Rocade de Gap, y a t-il eu une erreur dans les études ?

Rocade de Gap, y a t-il eu une erreur dans les études ?

ROUTES / Le préfet, Philippe Bailbé, s'exprimait ce matin au micro Alpes 1 sur le chantier de la rocade central, à l'arrêt depuis début septembre et qui ne reprendra pas avant le printemps prochain

 

-Hautes-Alpes-

 

Monsieur le Préfet, Philippe Bailbé, le maire de Gap a sollicité à maintes reprises la préfecture pour obtenir la maitrise d’ouvrage des sections nord et sud. Cela va-t-il être fait ? 

Je peux même vous annoncer que le transfert à la ville de Gap, conformément au souhait de Monsieur le Maire, de la maîtrise d'ouvrage à la fois de la section nord et de la section sud sera effectif à la fin de cette semaine. Dès lors, la Ville de Gap aura la capacité à conduire des études préalables en vue de la conduite de ces deux tronçons de de chantier avec le même objectif que celui qui est fixé jusqu'ici.

Quant au chantier de la section centrale, il est placé sous la responsabilité de l'État. Le maître d'ouvrage est la DREAL de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur qui relève de la préfecture de région. Et l'État ira au bout de ce chantier conformément aux engagements qui ont été pris envers la ville de Gap.

 

Où en est ce glissement de terrain ?

Le glissement se poursuit lentement de l'ordre d’un à deux millimètres par jour. Il est accéléré par les épisodes de pluie et peut aller jusqu'à 2 cm - 3 cm par jour. C’est un glissement qui est lent et progressif, qui ne menace pas aujourd'hui de rupture mais qui se prolonge.

 

« Il est placé sous observation, on a ajouté des capteurs, des piézomètres, des inclinomètres pour comprendre ce mouvement et la période actuelle est mise à profit pour comprendre les causes de ce qui l’a provoqué »

 

 

Pour comprendre les causes, cela demandera du temps, des expertises et des contre expertises. Il va falloir laisser passer l’hiver, forcément cela représente un surcoût ?

Il faut comprendre qu’il y a eu de nombreuses études conduites à chaque étape du projet.

 

« Ces études n’ont pas permis de prévenir ce glissement »

 

Il y aura des responsabilités à aller rechercher. Nous nous mettons en situation de comprendre les causes, d’apporter des réponses. Une partie des matériaux qui a été déposée va être enlevée de manière à soulager le poids. Des travaux de réparation seront engagés dès le printemps début 2026 dans l’objectif de livrer ce tronçon avant la fin 2026. 

Les tronçons aval et amont sont parfaitement fixés.

 

Votre promesse c’est donc une livraison avant 2026 ?

Oui, une promesse en perspective des JO 2030.

 

Pour chercher des responsables, vous envisagez donc de saisir la justice ?

Nous nous sommes déjà placés sous l’autorité de la justice pour conduire, dans le cadre du code de procédure civil, une procédure de référé expertise afin de rechercher les causes en vu d’une procédure qui se déroulera devant la justice, car il y a des responsabilités à chercher.

Cela veut donc dire que les études n’ont pas assez évalué le risque ?

Ce qui est certain c’est que cet ouvrage d’art a été réalisé selon les règles qui découlaient de ces analyses. Cette partie centrale, qui n’a pas été renforcée comme les deux autres parties, présente de toute évidence des fragilités qui n’ont pas été repérées lors de la conception.

 

Il y a deux habitations au dessus, et d’autres en contrebas. Y a-t-il des risques ?

L’ensemble du chantier a été placé sous capteurs pour garantir d’identifier un mouvement.

 

« Aucun mouvement au-dessus du chantier »

 

Les habitations au-dessus sont parfaitement stables, les habitations en contrebas sont beaucoup trop loin pour couvrir un risque. 

 

Parlez nous de ce protocole d'intervention en cas de rupture totale ?

Le principe de la rupture résulterait d’une accélération de ce mouvement en raison de fortes pluies. Dans cette situation, un protocole a été arrêté entre la préfecture et la ville de façon à intervenir rapidement, protéger la population, éviter la formation d’une masse d’eau.

 

Retrouvez ici l'entretien dans son intégralité. 

 

C. Cava Michard