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JO 2030 : faut-il avoir peur des avalanches exceptionnelles ?

JO 2030 : faut-il avoir peur des avalanches exceptionnelles ?
© AIRAP

ENVIRONNEMENT / L’AIRAP, l’Association pour l’Information sur les Risques d’Avalanches Urbaines et leur Prévention, rappelle que 21 communes dans les Hautes-Alpes sont sur le tracé potentiel d'avalanches exceptionnelles. Des secteurs où il ne serait pas toujours interdit de construire...

 

-Hautes-Alpes-

JO 2030… et si tout n’était pas fait pour garantir la sécurité de l’évènement notamment dans les Hautes-Alpes. C’est ce que craint l’AIRAP, l’Association pour l’Information sur les Risques d’Avalanches Urbaines et leur Prévention. Sa mission est de prévenir les avalanches exceptionnelles sur des zones habitées. Mais elle lance l’alerte.

 

21 communes haut-alpines sur le tracé d’avalanches exceptionnelles

21 communes dans les Hautes-Alpes sont identifiées comme susceptibles d’être victimes d’avalanche exceptionnelle, notamment Montgenèvre et Briançon qui accueilleront des épreuves. L’AIRAP pointe des systèmes de protection qui ne sont pas mis en place dans toutes les communes recensées.

 

"Dans les Hautes-Alpes, il y a 21 communes qui ont été recensées pour prendre en compte ces couloirs d'avalanches", Jean-Claude Bourdais

 

Jean-Claude Bourdais est le président fondateur de l’AIRAP. En 1999, il perd son fils dans l’avalanche de Montroc près de Chamonix. Une coulée de neige avait pulvérisé 13 chalets et soufflé quatre autres.  Depuis, son combat est quotidien : mettre des gardes fous dans la construction de zones sur la route d’avalanches exceptionnelles, « ce sont des zones qui restent parfaitement constructibles. Un particulier peut y construire ce qu’il veut, sauf pour les hôtels qui doivent être confinable ou pour les bâtiments techniques ».

Dans les Hautes-Alpes, l’INRAE, l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement, a recensé 21 communes susceptibles d’être victimes d’avalanche exceptionnelle : Abriès Ristolas, Aiguilles, Arvieux, Aspres les Corps, Briançon –  Serre Chevalier, Crévoux, Freissinières, La Grave, Molines en Queyras, Monêtier les Bains, Montgenèvre, Névache, Vallouise Pelvoux, Rabou, Réallon, Saint Chaffrey, Saint Etienne en Dévoluy, Saint Maurice en Valgodemard, Saint Véran, Val des Près et Villar Loubière.

Deux se sont mises à jour, « Molines en Queyras et Vallouise qui l’ont pris en compte ».

Trois autres ont fait l’objet, par le préfet, d’un PAC, un porter à connaissance : Villar Loubière, Saint-Maurice-en-Valgodemard et Aspres les Corps. « C’est une mesure que nous avons fait passer en 2019 par une instruction gouvernementale et qui ne vise que le couloir concerné », poursuit Jean-Claude Bourdais. Ces  PAC sont des études de connaissance des aléas disponibles, elles peuvent permettre de mettre à disposition du maire les informations nécessaires.

 

Le Plan de Prévention des Risques de Montgenèvre revu

Enfin, en janvier dernier, les services préfectoraux ont également décidé de prescrire un nouveau PPR, Plan de Prévention des Risques pour la commune de Montgenèvre. Commune qui accueillera les Jeux Olympiques 2030.

Quant à celui de Briançon, il date de 2009 et a fait l’objet depuis de deux modifications sur les secteurs de Mallefosse, Saint Catherine, le Barry et la Schappe. Quant au reste des communes… « rien n’est planifié ou prescrit » regrette le président de l’AIRAP.

L’AIRAP veut donc utiliser les JO 2030 comme un levier pour pousser les responsables à prendre en compte ce risque d’avalanche exceptionnelle. L’alerte a d’ores et déjà été relayée auprès du CIO et du COJOP.

Sachez que dans les Alpes de Haute-Provence, cinq communes sont concernées par le risque d’avalanche en zones habitées : Allos, Contamine Chatelard, Val  Oronaye, Saint Paul sur Ubaye et Lauzet Ubaye. 

C. Cava Michard