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Gap : la famille d'Arthur ne dormira pas à la rue mais sera expulsée

Gap : la famille d'Arthur ne dormira pas à la rue mais sera expulsée

POLITIQUE / La préfecture explique que la famille a été déboutée de sa demande d'asile en décembre 2023

 

- Hautes-Alpes -

En fin d’après-midi ce mardi, Alpes 1 dévoilait la situation de la famille arménienne d’Arthur arrivée en France en 2023 en raison du conflit dans le Haut-Karabagh avec l’Azerbaïdjan. Après avoir vu sa demande d’asile refusée et faute de place au 115, la famille de quatre membres dont deux enfants allait se retrouver dehors, sans toit, ce mardi soir.

La préfecture des Hautes-Alpes a répondu dans la soirée avec un communiqué expliquant la situation d'Arthur, le père, Nune, la mère, et Viktoria et Nadezhva les adolescentes âgées de 12 ans.

 

La famille déboutée de sa demande d'asile fin 2023

Si la « situation de la famille (…) fait l’objet d’un suivi attentif et avec toute l’humanité requise », la préfecture indique que les places d’hébergement d’urgence sont saturées à Gap et Briançon, que par conséquent « les femmes seules et les familles avec enfants en bas âge sont prioritaires ».

De plus, la famille ne remplit plus « les conditions d'accueil dans le dispositif d'hébergement des demandeurs d'asile, car déboutée de sa demande d'asile ».

Sur ce dossier de l’irrégularité de leur présence, la préfecture indique que la famille a été déboutée de sa demande d’asile « définitivement en décembre 2023 » et par conséquent, selon la préfecture, « les membres de la famille ne peuvent plus se maintenir à l’HUDA/CADA »

Depuis, les services de l’État, plus précisément l’Office français de l’immigration et de l’intégration (l’OFII), ont proposé un dispositif d’aide « au retour volontaire dans leur pays d’origine ». Une proposition refusée par la famille.

 

Une solution trouvée en raison des conditions climatiques « très exceptionnelles »

L’OFII peut tout de même organiser le retour dans le pays d’origine avec une aide financière, un soutien administratif « pour la préparation du voyage et pour un projet sur place dans le pays de retour ».

Au regard de ces éléments, la famille en situation irrégulière « ne peut bénéficier d'une orientation vers un logement, autonome ou accompagné ».

Toutefois, la préfecture explique qu’en raison des conditions climatiques « très exceptionnelles », une solution d’hébergement temporaire a été proposée à la famille ce mardi soir.

L.R.