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Expropriation, coût, sécurité : que contient la loi olympique 2030 adoptée par le Sénat ce mardi ?

Expropriation, coût, sécurité : que contient la loi olympique 2030 adoptée par le Sénat ce mardi ?

POLITIQUE / SPORTS / Le texte doit passer à l'Assemblée nationale en septembre 2025 avant "une probable commission mixte paritaire" selon Jean-Michel Arnaud, sénateur des Hautes-Alpes rapporteur du texte

 

- Hautes-Alpes -

Paris 2024 avait eu deux lois spécifiques votées en 2018 et 2023. Les Alpes françaises ont désormais la leur. La loi olympique adoptée en première lecture par le Sénat ce mardi soir. Cette loi spéciale, portée par Marie Barsacq, ministre des Sports, doit permettre d’accélérer les évènements pour les années à venir : dérogations aux règles d’urbanisme, expropriation facilitée et mesures sécuritaires renforcées qui ne concernent que les quatre zones alpines françaises retenues pour ces jeux olympiques et paralympiques 2030 dont le Briançonnais.

 

Des expropriations facilitées

La possibilité d'expropriation d'extrême urgence est étendue. Les équipements temporaires pour les épreuves sont dispensés d'autorisation d'urbanisme. Malgré l'opposition du gouvernement, les sénateurs ont voté pour l'exemption des constructions des JO 2030 du décompte du ZAN, Zéro Artificialisation Nette. Ce dispositif, censé permettre de lutter contre la bétonisation d'espaces naturels et agricoles, est décrié par la droite, majoritaire dans la chambre haute.

Sur le volet sécuritaire, l'expérimentation jusqu'en 2027 des caméras algorithmiques, censées permettre de détecter des comportements ou objets suspects, fait également partie du texte. Sur les fouilles de coffres de voiture, les agents de sécurité seront autorisés à le faire si le propriétaire en est d'accord.

 

Pour quel coût ?

Enfin il y a le coût de ces jeux olympiques : le Sénat a supprimé un article prévoyant que les deux régions Auvergne Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur puissent apporter une garantie financière en cas de déficit du COJOP. « Un point prématuré » selon Le Sénat compte tenu « des prévisions de déficit inabouties ».

Le coût des jeux reste une interrogation alors que Paris 2024 rend ses premières conclusions : 6 milliards d'euros d'argent public dépensés selon la Cour des comptes. Jean-Michel Arnaud, le sénateur des Hautes-Alpes, contre-attaque. Les jeux de Paris 2024 était en excédent : des propos tenus sur Public Sénat.

 

« L'objectif c'est d'éviter qu'il y ait un déficit. Théoriquement, les JO d'hiver ont plus de risque d'être déficitaire que les JO d’été : il faut se mettre au travail c'est l'esprit de cette loi olympique » J.-M. Arnaud, sénateur des Hautes-Alpes

 

 

Dans tous les cas, le sénateur attend beaucoup de la visite du Premier ministre François Bayrou ce vendredi à Briançon afin d’avoir une vraie maquette pour avancer. Le texte doit désormais passer devant l'Assemblée nationale en septembre avant sans doute une probable commission mixte paritaire dans la foulée précise Jean-Michel Arnaud. La carte des sites de son côté doit être rendue définitive cet été.

N. Dalbera