-Hautes-Alpes-
Un groupe d’opposants aux Jeux Olympiques 2030 dans les Alpes françaises saisit le tribunal administratif de Lyon et l’ONU. Le collectif citoyen JOP 2030 estime que ce projet aura « de forts impacts environnementaux », va « accroître la vulnérabilité de l’économie montagnard au réchauffement climatique », accentuer « la dépendance au tourisme lié à la neige ». Il pointe également les engagements financiers de l’État et des deux régions AURA et PACA, « c’est une gabegie financière » en contradiction « flagrante » avec la Constitution française et la convention d’Aarhus des Nations Unies.
La Convention d’Aarhus ?
Cette convention signée le 25 juin 1998 par 39 états, dont la France, est un accord international qui fixe un principe simple : « tout citoyen a le droit d’être informé sur l’environnement ». Trois piliers sont donc établis : l’accès à l’information sur l’environnement détenue par les autorités publiques, la participation du public au processus décisionnel ayant des incidences sur l’environnement et l’accès à la justice en matière d’environnement.
Le collectif a donc saisi le tribunal administratif de Lyon et l’ONU pour « demander la suspension de l’exécution du contrat hôte olympique et de la décision publique d’organiser les JO d’hiver 2030 ». Une pétition a également été déposée, vendredi dernier, auprès de la région Auvergne Rhône-Alpes et du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2030. Elle demande « la suspension du contrat le temps d’organiser le processus de consultation et d’information du public ».
Les membres se tournent également vers l’État pour obtenir un moratoire sur les lois spéciales olympiques « qui permettent de déroger à de nombreuses normes et notamment environnementales » et l’organisation d’un débat public sous l’égide de la Commission Nationale de Débat Public.
C. Cava Michard