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Meurtre du col Bayard : le parquet de Gap se dessaisit au profit du pôle criminel de Grenoble

Meurtre du col Bayard : le parquet de Gap se dessaisit au profit du pôle criminel de Grenoble
© Alpes 1

JUSTICE / Un Gapençais de 40 ans a été retrouvé mort le 29 avril dernier, non loin du parking du golf de Gap Bayard. L'intervention d'un tiers est privilégiée par les enquêteurs après que l'autopsie ait révélé un décès suite à un "traumatisme crânien massif". La victime était connue pour trafic de stupéfiants

 

-Hautes-Alpes-

Homicide du col Bayard : le parquet de Gap se dessaisit de l’enquête au profit du pôle criminel de Grenoble. « Les investigations se poursuivront donc sous sa direction », précise la procureure Marion Lozac’hmeur.

 

Un décès suite à un "traumatisme crânien massif"

Une enquête criminelle en flagrance a été ouverte, après la découverte du corps d’un Gapençais de 40 ans. Il a été retrouvé mort le 29 avril dernier au petit matin, non loin du parking du golf de Gap Bayard. La nationale 85 avait été totalement coupée à la circulation pendant plusieurs heures, afin de permettre à la police judiciaire et la police scientifique de mener les premières constatations.

L’autopsie conduite au sein de l’Institut Médico-Légal de Grenoble a conclu à un décès suite à un « traumatisme crânien massif ». L’intervention d’un tiers est privilégiée. Les investigations, conduites par la direction zonale de la police nationale et les officiers de police judiciaire de Marseille et de Gap, doivent permettre d’établir « le déroulement des faits et interpeller le ou les auteurs ».

 

La victime devait comparaitre en juin prochain devant la justice pour trafic de stupéfiants

La victime, Anis G., était connue des services de police et de justice. Il devait comparaitre le 12 juin prochain dans une affaire de stupéfiants remontant à 7 ans en arrière. Affaire pour laquelle le quadragénaire avait été placé en détention.

En novembre 2018, à Saint-Firmin dans le Valgaudemar, plus de 20.000 euros en liquide avaient été retrouvés, dissimulés dans un sac plastique placé dans la roue de secours de véhicules conduits par deux Lyonnais. L’ADN de la victime avait été retrouvé sur le sac plastique.

Interpellé en mars 2019, le Gapençais avait été mis en examen et incarcéré pendant un an pour trafic de stupéfiants après que du cannabis et de la cocaïne aient été retrouvés à son domicile. Quelques jours plus tard, une grande opération de police permettait de découvrir 73 kilos de résine de cannabis, 6,5 kilos d’herbes de cannabis, 900 grammes d’héroïne et 700 grammes d’amphétamines dans un box, loué par son père. 

Puis en mai 2019, ce sont douze personnes qui sont interpellées à Gap et Digne les Bains et placées en garde à vue. Selon le Dauphiné Libéré, ce sont les écoutes des parloirs de la victime qui avaient permis ces interpellations. Mais en 2020, la cour d’appel de Grenoble prononce la nullité de ces actes.

Au final, à la barre, seuls les deux Lyonnais seront condamnés en juin 2024. Anis G. et son père, quant à eux, devaient être jugés le 12 juin prochain après plusieurs renvois.

C.  Cava Michard