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Médecins en grève : entre demande locale forte et manque de bras au niveau national

Médecins en grève : entre demande locale forte et manque de bras au niveau national

SANTÉ / La députée haut-alpine Marie-José Allemand pointe des difficultés dans le sud des Hautes-Alpes. "Le problème de fond, c'est le nombre de médecins en France" répond docteur Lefranc

 

- Hautes-Alpes -

Ils étaient plus de 1.500 à protester dans la rue contre la proposition de loi Garot ce mardi à Marseille. Guillaume Garot, c’est le député du Nouveau Front Populaire affilié PS, qui compte réguler l’installation des médecins et spécialiste sur le territoire. La profession libérale revendique justement cette liberté. La députée haut-alpine, Marie-José Allemand, qui siège dans le même groupe à l’Assemblée nationale défend la proposition de loi du député de l’ouest de la France par rapport au territoire haut-alpin.

 

« On manque de spécialistes dans les Hautes-Alpes : le comptage en tant que tel n'est pas bon. On ne compte pas les médecins en temps plein mais en tant qu’humain. Cela ne marche plus compte tenu du temps de travail. » M.-J. Allemand

 

 

La députée pointe le zonage actuel : « le Champsaur est bien doté en médecins généralistes alors que le sud du département ne l'est pas »

 

Un manque de médecin au niveau national

Ces 48 dernières heures, 15.000 médecins et internes en médecine ont protesté partout en France contre cette proposition qui remet en cause ce statut libéral. Parmi ceux qui ont enlevé la blouse et posé le stéthoscope, la docteure Pauline Lefranc qui effectue des remplacements sur le territoire haut-alpin. Elle comprend l’incompréhension que peut susciter la mobilisation chez les patients.

 

« Je vois à quel point c'est difficile d'accéder au médecins généralistes ou spécialistes mais là on paye les décisions qui ont été prises il y a des années. Le problème de fond, c’est le nombre de médecins en France » P. Lefranc

 

 

La médecin estime que l’on ne peut pas bien pratiquer son travail lorsqu’on est « submergé de boulot et qu’il manque de spécialiste de manière générale : ce n’est confortable pour personne ».

De son côté le gouvernement propose aux médecins d’aller passer deux jours dans les déserts médicaux pour pallier ce manque d’offre de soins dans certains territoires. Ce qui n’est pas vu comme une solution non plus pour la docteure Pauline Lefranc : « C’est enlever à un endroit pour amener à un autre ».

N. Dalbera