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Quel mal ronge les centres-villes ?

Quel mal ronge les centres-villes ?

ÉCONOMIE / Pour la première fois, la CCI des Hautes-Alpes a organisé une après-midi d'échanges à Savines-le-Lac autour des centres-villes. Entre déperdition de populations, déperditions de commerces, changement de mode de consommation, des solutions devaient être trouvées

 

-Hautes-Alpes-

Faire battre mieux et plus vite le pouls des centres-villes avant que l’électrocardiogramme ne soit plat. Des cœurs de ville mais aussi des poumons de vie économique. Pourtant, ils vont mal notamment dans les Hautes-Alpes. C’est le constat que fait la CCI, la Chambre de Commerces et d’Industrie a organisé une première ce lundi à Savines le Lac : « Vibrez centre-ville ».

Une opération avec 150 personnes présentes, des commerçants et associations de commerçants de tout le département, pour échanger les idées et découvrir de nouvelles solutions. Car entre la crise économique de 2008, celle des gilets jaunes, le COVID, la guerre en Ukraine ou l’inflation, le tissu économique est mis à mal. C’est le constat général, mais chaque centre-ville a aussi ses propres problématiques précise Frédéric Cavallino. Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie des Hautes-Alpes prend exemple sur Gap, "une ville où on retrouve un changement de comportement des consommateurs, tournés vers le bien être et le loisirs, moins vers le commerce de proximité.". Mais ce n'est pas comme cela partout sur le territoire.

 

"D'autres villes, comme Veynes, ont des problématiques de rénovation de l'habitat avec une déperdition de population en centre-ville, et par conséquent, des déperditions de commerces. " F. Cavallino

 

 

 

Remettre "de l'enchantement"

Des centres-villes qui peuvent être ravivés grâce à une politique publique de proximité. Au cours de cet après-midi, la CCI a fait venir le Professeur Olivier Badot, spécialiste du commerce et de la distribution. "Il faut ramener les salariés dans les centres-villes, c'est ce qu'on appelle l'urbanisme commercial. Il y a des mesures possibles comme les droits de préemption. D'autre part, les consommateurs, en période de crise, ne veulent pas la misère au carré. Il faut remettre de la beauté, de l'enchantement, de l'animation, du lien social, créer du trafic".

 

"Si vous n'avez pas d'habitants, vous n'avez pas d'acheteurs", O. Badot

 

 

Autre problème, c’est l’épargne. Plus le Français thésaurise, moins il consomme. Le taux d’épargne a augmenté ces dernières années, à 21 % pendant le COVID et à 18 % aujourd’hui suite à l’inflation.   

C. Cava Michard